Auteur : Chantal DARGNIES.
 
Tome 13 - Colonne 871
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Titre de l'article : ROGER (AIMÉ-PIERRE-ALEXANDRE), jésuite, 1763-1839.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Spiritualité.
1. VIE.
— Pierre Roger est né à Coutances (Manche) le 24 août 1763. Après de brillantes études littéraires terminées au Collège de Navarre, il entre au séminaire 872 de Laon dirigé par J.-A. Émery. Ordonné prêtre par Mgr A. de Juigné en 1788, vicaire à Saint-Pierre de Coutances, il est aumônier de la prison. Suspect, il rejoint à Paris son évêque proscrit, se cache à Suresnes et échappe de justesse à « la lanterne » où la populace ameutée veut le pendre. Contraint à l'exil, il entre à Augsbourg (1795) dans la Société du Coeur de Jésus, récemment fondée par F.-L. Tournély, dont les membres se veulent fils de saint Ignace et se préparent pour le rétablissement espéré de la Compagnie de Jésus. Fuyant devant les armées françaises, les religieux trouvent refuge à Hagenbrünn ; là, Roger se consacre au Sacré-Coeur, prononce ses premiers voeux, et Joseph Varin (successeur de Tournély mort prématurément) lui confie la direction d'un petit pensionnat français. Lorsqu'en 1799 la Société du Sacré-Coeur se fond dans la Compagnie de la Foi de Jésus, instituée par N. Paccanari en Italie, Roger est chargé de faire admettre cette décision par les jeunes religieux non encore profès. Après le 18 brumaire, Varin et Roger sont désignés pour l'apostolat redevenu possible en France. Ils arrivent à pied à Paris, le 16 juin 1800, et pendant dix-huit mois se consacrent aux six mille pensionnaires de l'hospice de la Salpétrière, où aucun prêtre n'a pénétré depuis dix ans. En février 1802, Roger est envoyé avec le P. Louis Barat à Lyon où il s'adonne à un ministère intense de prédications, confessions, visites de malades ; il prêche le jubilé du Concordat à l'église Saint-Georges, réconcilie des prêtres jureurs. Avec l'approbation du cardinal Fesch, il réorganise la Congrégation des jeunes gens, fondée et dirigée par de jeunes catholiques fervents, tout dévoués au Saint-Siège. Bientôt, en l'absence de Fesch ambassadeur à Rome, il fonde d'autres branches de la Congrégation (pour les hommes, les demoiselles, les dames, les artisans, les ouvriers), une « providence » d'enfants abandonnés, un refuge de filles repenties. Chapelain de la primatiale...

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