— Peter Roh naquit au foyer d'un vigneron aisé le 14 août 1811 à Conthey (Günthis ; canton du Valais). Il fréquenta les collèges des Jésuites de Brig et de Sion et entra le 15 septembre 1829 au noviciat des Jésuites à Estavayer. Il étudia à Brig et Fribourg et fut ordonné prêtre en 1840. En 1842 il enseigna la dogmatique à Fribourg et fut envoyé en automne 1845 au collège de Lucerne. Ne se contentant pas d'enseigner, il prêcha fréquemment. Après la guerre du Sonderbund, il dut fuir la Suisse en novembre 1848 et se réfugia à Ribeauvillé (Alsace) où il obtint en 1849 une place de précepteur. 876 Peu après, il fut envoyé comme professeur de dogmatique à Louvain où en août 1850 il reçut l'ordre d'aller évangéliser l'Allemagne. Durant vingt ans il prêcha, donna des conférences et des retraites selon les Exercices ignatiens dans les régions de Fribourg-en-Brisgau (1851-1853), Gorheim (1855-1856), Aix-la-Chapelle (1857), Paderborn (1858-1863), où de 1856 à 1860 il fut aussi professeur de théologie, et enfin dans la région de Maria Laach. Il mourut le 17 mai 1872 à Bonn. P. Roh était un orateur et un prédicateur de talent, comme peu l'étaient au 19e siècle ; clarté, force et spontanéité chaleureuse réussissaient à captiver les auditeurs. Après la misère spirituelle de la Révolution française, il a proclamé la foi tant au sud qu'au nord de l'Allemagne, à Prague, en Suisse et à Copenhague et l'a défendue dans des controverses écrites. Les copies de ses sermons qui nous sont restées ne permettent malheureusement pas de restituer l'empreinte fidèle de sa personnalité et de son art oratoire. Roh a laissé des cours de théologie, divers recueils de sermons et quelques opuscules (cf. Sommervogel, t. 7, col. 22-25) ; on retiendra : Die ausserordentliche Mission… (Francfort/Main, 1852) ; — Die Hl Volksmission in Augsburg (divers auteurs ; Augsbourg, 1853, 1854) ; — Einundzwanzig Predigten… (Hanovre, 1860 ; 4e éd. 1892) ; — Die Grundirrthümer unserer Zeit (Fribourg/Brisgau, 1865 ; 8e éd. 1905) ; — Fünfzehn Predigten… (Munich, 1866) ; — Das alte Lied « Der Zweck heiligt die Mittel »...

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