Auteur : Ricardo SANLÉS.
Tome 13 - Colonne 885
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Titre de l'article : ROJAS Y AUSA (JEAN), mercédaire, évêque, 1621-1685.
Début de l'article :
— Né à Bonache de Alarcón, Juan Rojas y Ausa entra chez les Mercédaires au couvent de Cuenca. Il étudia la théologie à l'université de Salamanque (1641-43), puis l'enseigna au collège de son Ordre dans cette même ville (1644-45).
Il fut commandeur des couvents de Cuenca (2 fois), de Ségovie (il établit une « Escuela de Cristo » dans la cathédrale de la ville) et de Madrid (2 fois), maître en théologie, définiteur général de la province de Castille et examinateur synodal des évêchés de Cuenca et de Tolède.
Le Conseil des Indes le proposa pour l'évêché de León, au Nicaragua, en 1682. Sans attendre son ordination à l'épiscopat, Rojas y Ausa embarqua le 10 avril 1683. Il ne gouverna pas longtemps son diocèse, car il mourut subitement en 1685, au cours de sa première visite pastorale, au village de San Pedro de Metapa.
Avant son épiscopat, Rojas y Ausa composa plusieurs ouvrages de spiritualité, dont voici les principaux : 1) La Verdad vestida…(Madrid, 1670, 401 p.) ; la première partie, sous le symbole du labyrinthe, expose comment l'homme se perd à travers ses péchés et ses vices, jusqu'à ce que la pénitence le guide par les chemins opposés que sont les vertus (2
epartie). Le titre fait allusion aux métaphores, allégories, paraboles, hiéroglyphes dont Rojas y Ausa se sert pour développer ses idées : paysages d'arbres, de vallées, de ruisseaux, fleurs et fruits, etc. — 2) Troisième partie de l'ouvrage précédent, les
Representaciones de la Verdad vestida, místicas, morales y alegóricas sobre las siete Moradas de S. Teresa de Jesús… careadas con la Noche oscura de San Juan de la Cruz…(Madrid, 1677, 511 p. ; 1679) utilisent les mêmes procédés littéraires et aussi quinze gravures emblématiques ; les 32 chapitres sont explicitement rapportés aux sept
Moradasthérésiennes. Les sens, puissances, vices et vertus sont ici personnifiés, et l'on discourt beaucoup sur le chemin que l'âme-colombe doit parcourir pour atteindre au coeur du château intérieur, en s'approchant progressivement du Soleil divin jusqu'à en être brûlée. De nombreux poèmes parsèment le livre. 3)
Compás de perfectos, Cristo crucificado(Madrid, 1683, 546 p.) applique au Christ l'allégorie du compas ; le premier livre...
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