Auteur : Michel SAUVAGE.
 
Tome 13 - Colonne 886
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Titre de l'article : ROLAND (NICOLAS), prêtre, fondateur de la congrégation du Saint-Enfant-Jésus, 1642-1678.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Accents spirituels.
1. VIE.
— Nicolas Roland naît à Reims le 2 (ou le 8) décembre 1642. Sa famille, de bourgeoisie aisée, est alliée aux Colbert, aux Maillefer, aux La Salle. Son parrain, Matthieu Beuvelet († 1657 ; DS, t. 1, col. 1587), frère de sa mère Nicole, deviendra prêtre dans la communauté fondée par Bourdoise († 1665 ; DS, t. 1, col. 1905-07) à Saint-Nicolas du Chardonnet. Tonsuré par surprise à l'âge de dix ans, Roland fait de brillantes humanités chez les Jésuites de Reims. Après une courte période de vie mondaine, il décide de se consacrer à Dieu, envisageant un moment d'entrer dans la Compagnie de Jésus. A Paris, où il poursuit des études de philosophie et de théologie jusqu'au doctorat (1660-1663), il fréquente une communauté animée par le jésuite Bagot, fondateur de l'Aa (cf. art. Congrégations secrètes, DS, t. 2, col. 1491). Diacre à vingt-trois ans, il devient chanoine de la cathédrale de Reims ; comme théologal, il y est chargé de la prédication et de l'enseignement de la théologie. Ordonné prêtre, il retourne à Paris en 1666, afin d'y puiser l'inspiration dans les lieux où souffle l'esprit de rénovation évangélique et ecclésiale. Il y fréquente les séminaires de Saint-Nicolas du Chardonnet et de Saint-Sulpice, ainsi que la communauté de Saint-Lazare. Il passe aussi quelques mois à Rouen auprès du curé de Saint-Amand, M. de la Haye. Ce prêtre dont le renom de sainteté était grand, l'accueille avec une rudesse calculée qui contribue sans doute à accentuer le penchant de Nicolas pour l'austérité. Rentré à Reims, Roland s'y lance avec fougue dans plusieurs entreprises visant à promouvoir la « réforme » chrétienne. Il se préoccupe de la formation du clergé ; il ouvre sa maison aux étudiants ecclésiastiques, les y fait vivre en communauté et travaille à leur formation spirituelle, cherchant à développer en eux l'esprit d'oraison et le zèle missionnaire. Il invite aussi les prêtres à des conférences hebdomadaires inspirées de celles qui se pratiquaient à Saint-Lazare. Le plus célèbre de ses dirigés est Jean-Baptiste de La Salle († 1719 ; DS, t. 8, col. 802-21), son collègue au chapitre rémois, qui...

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