— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.

1. VIE.

— Werner Rolevinck est né en 1425 à Laer, près d'Horstmar en Westphalie. Fils de paysans aisés, il est envoyé à l'école latine, sans doute à Münster, en 1437. En 1443/4, il est immatriculé à l'université de Cologne, à la faculté de droit, qu'il fréquente jusqu'en 895 1447. Le 6 novembre de cette même année, il entre à la chartreuse Sainte-Barbe de Cologne et y fait profession le 5 novembre 1448. Comme beaucoup de ses confrères, parmi lesquels figurent bon nombre d'intellectuels patentés (Heinrich Egher de Kalkar, Hermann von Appeldorn, Heinrich Dissen, Hermann Greffgen, etc., ou encore, à la fin de sa vie, Peter Blomevenna) qui, en dépit des usages érémitiques, ont pu contribuer à l'influencer, il trouve là le moyen d'apaiser ses « inquiétudes », d'échapper aux « agitations du monde » et de se réfugier dans la « lecture des saintes Écritures et des Pères ». En effet, fondée en 1334 à l'intérieur des murs quoique à la périphérie de la populeuse métropole rhénane, et à ce titre véritable modèle de chartreuse urbaine, Sainte-Barbe offre à la vingtaine de moines qui s'y trouvent non seulement silence et solitude, conformément à l'esprit cartusien des origines, mais aussi une riche bibliothèque (malgré l'incendie de 1451) et des possibilités de contacts, ce qui témoigne d'une évolution sensible dans la conception des deux exigences cartusiennes. Rolevinck reste plus de cinquante ans dans la même maison, sans jamais y exercer de charges. En mai 1495, le célèbre abbé de Sponheim, Johann Trithemius, lui rend visite dans sa cellule. Rolevinck est alors âgé de 70 ans et témoigne toujours, selon son visiteur, d'une intense activité intellectuelle. Le 6 novembre 1497, il fête son cinquantième anniversaire de vie cartusienne. Il meurt, victime de la peste, à l'âge de 77 ans, le 26 août 1502.

2. ŒUVRES.

La notice nécrologique du monastère indique bien les quatre domaines dans lesquels s'est exercée la plume féconde du chartreux qui a laissé, manuscrits ou imprimés, une cinquantaine d'ouvrages, d'importance très inégale. Il fut, y lit-on : historicus insignis, magnus...

[...]

Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 6 pages.