— Né le 9 janvier 1615, Albéric de Ronghe entra chez les Cisterciens de Lieu-Saint-Bernard sur l'Escaut, non loin d'Anvers, en 1635. Profès le 25 novembre 1637, il devint prêtre le 19 mars 1639. En décembre 1645, il était inscrit à la Faculté de théologie de l'université de Louvain, d'où il revint bachelier formé. Dans son monastère, il fut maître des novices et sous-prieur. En 1649, il devint confesseur des Cisterciennes de Zwijveke, près de Termonde. Le 24 novembre 1655, son abbé le nommait curé à Oud-Gastel, dans le Brabant hollandais, non loin de Bergen-op-Zoom, dans l'actuel diocèse de Breda. C'est là qu'il mourut subitement le 12 septembre 1666. Il fut inhumé dans son monastère. Lorsqu'il était curé, de Ronghe publia deux ouvrages de piété. Le premier est intitulé Favus distillatus sive e S. Bernardi Melliflui Ecclesiae Doctoris operibus depromtae preces : ad quas accedit diversa paraphrasis pie concinnata, in-16°, 48 + 524 + 4 pages, Anvers, Lesteens et Gymnicus, 1657. Ce petit livre n'est qu'un tissu de textes de saint Bernard (selon l'édition, dit l'auteur, d'Horstius en cinq tomes : serait-ce celle de 1642 ; cf. Janauschek n. 1088 ?), mais encore de textes des cisterciens Aelred, Guerric, Gilbert de Hoyland. Ces citations sont reliées entre elles par quelques mots ou phrases du compilateur, qui les groupe sous différents titres : adoration de la Trinité, action de grâce pour le don de la foi, paraphrase du Pater (24 p.), de la salutation angélíque (13 p.), du Salve Regina, des litanies du Nom de Jésus (237 p.), des litanies de la Vierge (86 p.), et puis des prières assez variées : à Jean Baptiste, aux saints Benoît, Bernard, Malachie, des prières avant et après la communion et la confession, etc. De Ronghe manifestement connaissait bien et aimait saint Bernard, et le présentait à sa manière. Le second livre porte un titre assez proche de celui du premier : Dulcedo mellis sive attributa divina piis affectibus illustrata. Actus varii, Precesque e Melliflui Ecclesiae Doctoris S. Bernardi Alveari collectae et connexae (in-12°, 16 + 746 p., Anvers, 1661). La manière de faire parler Bernard et les autres cisterciens n'a pas varié, mais le morcelage est plus poussé. Il y a deux petits ensembles : 67 pages pour les...

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