Auteur : Giorgio PICASSO.
Tome 13 - Colonne 919
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Titre de l'article : RONTO (MATTHIEU), olivétain, 1370/80-1442.
Début de l'article :
— Né en Crète, de parents vénitiens (son père s'appelait Pietro), Matteo Ronto était déjà mûr quand, en 1408, il entra, à Venise, au monastère olivétain de Sainte-Hélène, fondé depuis peu. Selon la discipline alors en vigueur dans la Congrégation de Mont-Olivet, chaque année les supérieurs remaniaient la composition de chaque communauté monastique. C'est pourquoi Matteo passa, presque chaque année, d'un monastère à l'autre, de la Vénétie à la Toscane ; il resta quelques années au monastère de saint Benoît à Pistoie où, entre 1427 et 1431, il s'occupa de la traduction, en hexamètres latins, de la Divine Comediede Dante ; cette version complète est encore inédite. Il demeura aussi quelque temps au monastère de S. Giorgio de Ferrare où il mourut le 14 octobre 1442. Ronto, moine et homme de lettres, était en relation avec des humanistes de son temps comme Guarino Veronese et Bartolomeo Casciotti, selon une tradition établie parmi les Olivétains et caractéristique de leur spiritualité (DS, t. 11, col. 776-81). Comme le prouvent certains de ses hymnes liturgiques et plusieurs de ses poèmes, il sut exprimer la prière de l'Église et les dévotions au Nom de Jésus et à la Vierge, chères à son Ordre. Il donna une traduction italienne du texte grec des psaumes de la pénitence et s'intéressa à l'invention et à la translation des reliques de deux évêques de Ferrare : saint Maurelio, évêque et martyr, et le bienheureux Albert, rapportant les faits qui s'étaient déroulés dans le monastère de cette ville en 1419, une douzaine d'années avant son premier séjour dans ce couvent, en 1431. Il écrivit aussi des oeuvres grammaticales et philologiques ; certaines sont encore inédites. Il sut aussi parler des aspects de la vie quotidienne dans les monastères, racontant avec humour certaines de ses mésaventures. Le moine Macaire (peut-être celui qui fut en rapport avec A. Traversari) lui demanda d'écrire une vie du pape Alexandre V, originaire de Crète. Mais son oeuvre la plus originale demeure la version latine de Dante. Les études les plus complètes, y compris sur les éditions et les mss, sont les suivants : M. Tagliabue,
L'anonima ‘Vita' latina di san Maurelio martire vescovo di Ferrara e il ‘De inventione' di Matteo Ronto, dans
Analecta...
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