Auteur : Louis BOISSET.
 
Tome 13 - Colonne 933
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Titre de l'article : ROQUETAILLADE (JEAN DE ; Iohannes de Rupescissa ; La Roquetaillade, Rochetaillade), franciscain, † après 1365.
Début de l'article :
— 1. — Vie et oeuvres. — 2. Portée spirituelle. Madame J. Bignami-Odier a mis en lumière la personnalité et les oeuvres de ce franciscain visionnaire du 14e siècle, familier des geôles conventuelles ou pontificale, en plusieurs études dont le dernier état a paru dans le t. 41 de l'Histoire Littéraire de la France, Paris, 1981, p. 75-240 (cité ici : H.L.), suivi de la présentation des ouvrages alchimiques de Rupescissa par R. Halleux, p. 241-284.
1. VIE ET ŒUVRES.
Vie.
— Selon son propre témoignage (Liber Ostensor, ms Vat. Ross. 753, f. 148v), Jean de Roquetaillade est né à Marcolès, au diocèse de Saint-Flour, près d'Aurillac, sans qu'il donne d'autres précisions sur ses origines ni sur sa famille. La première date connue de sa vie est celle de son entrée au noviciat chez les Frères Mineurs en 1332. Il déclare ailleurs avoir étudié auparavant la philosophie plus de cinq années à l'université de Toulouse et avoir poursuivi cinq autres années après son entrée dans l'ordre l'étude de cette discipline. En 1340, il se trouvait au couvent d'Aurillac, favorisé déjà de révélations ; dans une lettre adressée à l'archevêque de Toulouse en 1356, il fait état de prédictions prononcées une vingtaine d'années plus tôt ; ainsi son activité divinatoire remonte-t-elle aux premières années de sa vie religieuse. Le 2 décembre 1344, Jean de Roquetaillade est « arraché de sa terre natale » et emprisonné au couvent de Figeac. Suivent alors plusieurs années d'incarcération dans des couvents de la province d'Aquitaine : Figeac, Martel, Brive, Donzenac, Limoges, Saint-Junien où il bénéficie d'une relative liberté. Transféré au couvent de Toulouse, il est entendu favorablement par l'inquisiteur mais, poursuivi par l'hostilité de Guillaume Farinier, provincial d'Aquitaine, il est de nouveau enfermé à Toulouse d'abord, en août 1346, puis à Rieux un an plus tard. Victime d'une fracture mal soignée de la jambe, souffrant des poumons, menacé de peste, il est éprouvé par la détention. Le nouveau provincial d'Aquitaine, Raoul de Cornac, demande en août 1349 son transfert à Castres ; mais le frère...

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