— 1. Vie. — 2. Œuvres.

1. VIE.

— Né à Ormea (province de Cuneo, Italie) en 1547, d'une famille noble, Bernardino Rossignoli entra dans la Compagnie de Jésus le 3 mai 1563, à Rome pour être loin « des tumultes que pouvaient susciter ses parents ». Il avait probablement auparavant étudié au collège de Mondovi, étant l'élève du P. Leonetto Gagliardi. Un mois après son entrée au noviciat, il fit ses premiers voeux. Après avoir étudié la rhétorique et la philosophie au collège romain, il enseigne la première au séminaire de Milan (1567-1570) ; là il put s'enrichir de la connaissance des Pères, puisque Charles Borromée avait exclu les auteurs classiques de son séminaire au profit des auteurs chrétiens anciens. Puis il étudia au moins une partie de la théologie à Padoue, où il connut Alejandro Luzzago. Après son ordination sacerdotale (1574 ?), il enseigna la philosophie et la théologie ; c'est probablement alors qu'il rédigea un traité sur la Trinité dont on conserve une copie manuscrite de 1603 (Milan, Bibl. Ambrosienne H. 189, inf). A la fin de 1583 commence à Turin une longue série de charges de gouvernement qui ne s'achèvera qu'avec sa mort en 1613. Après Turin, il est recteur du Collège romain (1589-92), alors qu'y étudie Louis de Gonzague ; il l'assiste sur son lit de mort et lui administre les derniers sacrements. A partir de 1592, il est provincial 1000 à Milan, Rome, Venise, de nouveau à Milan ; plusieurs fois, il travaille en étroite collaboration avec le général de la Compagnie CL Aquaviva pour les questions du gouvernement de l'Ordre. Lors de la 5e congrégation générale (1593-94) il l'appuie contre les tentatives de quelques jésuites qui voudraient changer des points importants de l'institut. Lors de la 6e congrégation générale, Rossignoli fut élu secrétaire au premier scrutin et fit partie des commissions de la formation, du gouvernement, de la rénovation de l'esprit et des frères coadjuteurs. Une seconde fois recteur du collège romain (1604-06), il assista aux fêtes de béatification de Louis de Gonzague. Enfin il revint à Turin comme recteur (1611-13), malade. Il y mourut en 1613. Ses biographes lui reconnaissent les talents d'un homme de...

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