Auteur : Constantin BECKER.
 
Tome 13 - Colonne 1003
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Titre de l'article : ROTH (ROTT ; HUGO ANTOINE), jésuite, 1570-1636.
Début de l'article :
— Hugo Anton von Roth naquit à Augsbourg en 1570 dans une vieille famille patricienne. De 1582 à 1586 il étudia à Ingolstadt et entra en 1586 dans la Compagnie de Jésus. En 1597 il enseigna la philosophie et de 1600 à 1601 la théologie morale à Ingolstadt ; le 19 juin 1600 il obtint la licence de théologie. Dans la suite, il fut recteur de collèges et instructeur de la troisième année de probation pendant seize ans à Ebersberg. Il enseigna aussi la morale pendant huit ans. Il mourut le 18 février 1636 à Ebersberg. Parmi ses oeuvres, il faut citer Cavea turturi male contra gementem Roberti Cardinalis Bellarmini columbam exultanti a Theologo veritatis vindice structa (Munich, 1631), défense de l'ouvrage de Robert Bellarmin, De gemitu columbae, contre le dominicain D. Gravina (cf. Sommervogel, t. 1, col. 1240, n. 37 ; DS, t. 6, col. 800-02). Après sa mort parut Via regia virtutis et vitae spiritualis omnium religiosorum institutis accomodata (Munich, 1639, 723 p.). Il faut également mentionner son Explicatio libri exercitiorum de 1620 que nous n'avons pas retrouvée. La Via regia, qui est adressée aux formateurs de jeunes religieux, est divisée en trois parties. La première (ch. 1-13), « De via purgativa », s'occupe des novices et de leur première formation ; elle insiste sur la devotio (ch. 6), les vertus, et donne des conseils au sujet de l'admission aux voeux (connaissance de l'intérieur des sujets, de leurs consolations et désolations, 1004 de leurs scrupules). La 2e partie concerne les jeunes profès, lesquels sont « in statu mediae perfectionis » (ch. 14-23) : il s'agit d'affermir ce qui a été acquis au noviciat. La 3e parle des prêtres récemment ordonnés (ch. 24-33) ; ils doivent peu à peu passer « in supremum perfectionis statum », donc à la contemplation, à la familiarité avec Dieu, à l'écoute du Saint Esprit, à la charité désintéressée envers le prochain. C'est ici que Roth place son ch. 19 sur la « Lucta Carnis et Spiritus ». L'ouvrage, malgré son érudition, ses trop abondantes citations, semble être un bon témoin de ce que pouvait être la conception d'une bonne formation religieuse, inspirée par la spiritualité...

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