— Né à Poitiers, J.-B. Rousseau est profès au couvent dominicain de cette ville en 1691. Commencées à Saint-Jacques de Paris, ses études s'achèvent au couvent de Toulouse, où il est affilié. Il y demeurera jusqu'à sa mort (26 oct. 1756), ayant exercé les fonctions de professeur et de maître des novices. Réputé homme de jugement, il publia sous l'anonymat ses Avis importans sur les différens états de l'oraison mentale (Paris, Billiot, 1710, 2 éd. différentes, 268 et 288 p.). Sous forme de vingt lettres adressées à un religieux, il traite de la méditation (p. 1-8) puis de la contemplation (p. 9-20) dans un langage simple et clair. Ses références sont presque exclusivement bibliques. S'il nomme une fois Thérèse d'Avila, François de Sales, Jean de la Croix et Louis de Grenade (Lettre 9), c'est pour saluer en eux les « véritables mystiques, que Dieu a suscités dans les derniers siècles de l'Église, pour défendre la véritable et solide spiritualité contre les illusions de quelques faux et nouveaux mystiques ». Son dernier chapitre consiste à expliquer « comment on doit entendre plusieurs expressions dont se servent quelques mystiques, touchant les états d'oraison et de contemplation, et touchant les différentes impressions surnaturelles qui les accompagnent ».
Les Avis… ont été réédités à deux reprises la même année par le P. Matthieu-Joseph Rousset, en « complément » au Traité de la véritable oraison… d'Antonin Massoulié (Paris, 1901, t. 2, p. 95-317), puis sous le titre Directions pratiques dans les différents états de l'oraison et de la vie intérieure (Paris, 1901), en le faisant suivre de la Courte méthode… de N. Ridolfi (cf. DS, t. 13, col. 666-67).
Dictionnaire universel… des sciences ecclésiastiques, t. 4, Paris, 1761, col. 836. — DS, t. 4, col. 1378, 1386-87, 2148 ; t. 5, col. 1477.
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