Auteur : Irénée NOYE.
 
Tome 13 - Colonne 1014
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Titre de l'article : ROUSSEAU (MARIE), laïque, vers 1596-1680.
Début de l'article :
— Née sans doute à Paris vers 1596, fille d'un marchand mercier, Marie de Gournay épousa vers 1612 David Rousseau, « marchand de vins privilégié » fournisseur de la Cour. Veuve en 1630 avec cinq enfants à sa charge, elle dirigea le cabaret-restaurant situé près de la porte de Buci à Paris, jusqu'en 1648. Il n'apparaît pas qu'elle ait reçu une formation intellectuelle ou spirituelle élevée, mais elle menait une vie chrétienne fervente, sans toutefois recourir à un directeur. Elle se confia quelque temps à l'augustin André Boulanger (t 1657 ; cf. E. Ypma, Les auteurs augustins français, Heverlee-Louvain, 1974, p. 226-28) ; mais celui-ci, trop souvent absent de Paris pour ses prédications, l'approuva vers 1626 de s'adresser plutôt au carme déchaux Ignace de Saint-Joseph, homme d'oraison en vraie réputation de sainteté, puis au jésuite Ignace Armand (Sommervogel, t. 1, col. 553-54). A la mort de ce dernier (1638), Marie eut recours à dom Hugues Bataille, procureur général de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Âme d'oraison, admise à la communion très fréquente, elle n'en menait pas moins sa vie professionnelle et une activité charitable bien connue dans le faubourg Saint-Germain ; les religieux de l'abbaye la regardaient comme « personne de grande piété » ; le P. Ch. de Condren, Gaston de Renty et le chancelier Séguier l'estimaient. Son soutien accordé à saint Jean Eudes ainsi qu'à la fondatrice de l'Ordre du Verbe Incarné, Jeanne Chézard de Matel († 1670 ; DS, t. 2, col. 837-40), fut efficace. Dès septembre 1638, elle avait fait voeu de travailler à la transformation de sa paroisse ; ses intuitions se réalisèrent à partir de 1641, quand elle put persuader l'abbé J.-J. Olier (DS, t. 11, col. 737-51) et ses compagnons d'apostolat de commencer le séminaire de Vaugirard, puis de prendre en charge la paroisse de Saint-Sulpice. Conseillère et confidente d'Olier autant que dirigée par lui, elle aida beaucoup, même matériellement, aux débuts du séminaire ; après 1648 elle se consacra à l'éducation des filles pauvres ; en 1657 elle dota la « communauté de l'Instruction des pauvres jeunes filles » dont elle était « institutrice, supérieure et première directrice et trésorière » (cf. son testament). Marie Rousseau mourut en cette maison le 4...

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