— On ne possède aucun renseignement sur Séverin Rubéric avant son admission chez les Récollets de la province de l'Immaculée Conception de Guyenne. En 1614, le chapitre provincial de Toulouse le confirme comme gardien du couvent de Cognac ; par la suite, il sera élu ministre provincial et en 1622, en cette qualité, il interviendra dans la fondation de ses religieux au Dorat. En 1625, il adresse une supplique au Parlement pour défendre la réforme des Récollets, car il eut à affronter des attaques de la part des Observants, qui menaçaient l'existence même de sa famille religieuse dans sa région. Il fut un prédicateur populaire, en particulier durant la mission à Bergerac, ville alors dominée par les protestants, dont il fit le récit au cardinal de Sourdis, archevêque de Bordeaux. La fondatrice des Clarisses de Saintes en 1624, Mme Françoise de Cérisay de Dreux, en butte aux tracasseries de sa parenté au 1105 sujet de sa vocation, s'adressa à lui comme son conseiller sûr et clairvoyant. Nous ignorons la date de sa mort. A côté de ces occupations, Rubéric a publié des ouvrages spirituels, qui sont devenus rares. Nous avons pu en retrouver certains : 1) Exercices spirituels propres pour passer une âme par voye d'abnégation et d'amour de Dieu, jusques au sommet de la perfection chrestienne et religieuse, Bordeaux, J. Millanges et Cl. Mongiroud, 1622, 319 f. (Bibl. S.J. de Chantilly) ; — même titre, Bordeaux et Paris, N. Buon, 1623, 319 f. (Paris, B.N.) ; — Exercices sacrés de l'amour de Jésus, consacrés à luy-mesme, Paris, D. Moreau, 1623, 357 p. (Troyes, B.M. ; Chantilly). Par rapport à l'éd. de Bordeaux, 1622, outre le changement de titre, le corps du texte de la dernière éd. citée est augmenté et corrigé ici ou là (l'exemplaire de la Bibl. S.J. de Chantilly comporte ces modifications mss de la main de l'auteur) ; on apprend dans l'adresse au lecteur que « l'indiscrétion du zèle profane de quelques personnes » a « furtivement fait courir… ces Exercices sans le consentement absolu de l'auteur ». Celui-ci fait précéder son texte d'une dédicace « Au Roy Jésus prince souverain de tous les coeurs qui vivent du pur Amour » et d'une autre au cardinal François de Sourdis, archevêque de Bordeaux, signée à Paris le 18 mars 1623....

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