Auteur : John VAN ENGEN.
 
Tome 13 - Colonne 1126
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Titre de l'article : RUPERT DE DEUTZ, bénédictin, † 1129.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Thèmes spirituels.
1. Vie.
— Rupert de Deutz, appelé aussi et peut-être plus exactement Robert de Saint-Laurent, ou de Liège, naquit dans cette ville ou ses environs vers 1075/76 et mourut abbé de Deutz (sur la rive droite du Rhin face à Cologne) le 4 mars 1129. Présenté comme oblat dès son enfance, il devint profès du monastère Saint-Laurent (juste au-delà des remparts de Liège) et le resta jusqu'à son élection comme abbé de Deutz peu après septembre 1120. Peut-être wallon de naissance, il ne connut pas d'autre vie que celle d'un moine bénédictin et sa vraie langue maternelle fut le latin de la liturgie et des Écritures. Au plus fort du conflit des investitures, il suivit son abbé Bérenger (1077-1116) durant son exil de trois années (1092-95) à Évergnicourt (entre Laon et Reims) ; à son retour, il entra en opposition violente avec l'évêque Otbert (1091-1119) et d'autres clercs de Liège, contestant la validité des sacrements qu'ils administraient. Il recula son ordination sacerdotale jusqu'à la réconciliation d'Otbert avec le pape Pascal II, probablement jusqu'à décembre 1108. A la même époque, Rupert subit une crise spirituelle ; elle ne fut résolue que par une série de visions et d'expériences mystiques, qu'il interpréta comme un appel à écrire. Malgré les obstacles et les conflits qu'il eut à dominer durant les vingt années suivantes, il resta ferme dans sa conviction de posséder un don spécial pour l'interprétation des Écritures et une vocation d'écrivain. En septembre 1116, les disputes théologiques avec le clergé local le réduisirent presque au silence et, à la mort de l'abbé Bérenger (16 novembre 1116), il dut chercher refuge auprès de l'abbé Cunon de Siegburg, qui devint dès lors son principal protecteur. Il revint cependant à sa maison-mère au printemps de 1117 ; dès l'été de cette année, il fut en opposition avec Anselme de Laon et Guillaume de Champeaux, évêque de Châlons-sur-Marne. Au printemps de l'an 1119, à la suite des troubles suscités par la difficile élection du successeur d'Otbert sur le siège de Liège, Rupert partit définitivement pour Cologne. Protégé par l'archevêque Frédéric (1100-31) et...

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