Auteur : Pierre PÉANO.
 
Tome 13 - Colonne 1134
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Titre de l'article : RUPPÉ (CHÉRUBIN DE SAINTE-MARIE), frère mineur, 17e siècle.
Début de l'article :
— On ne sait rien de Chérubin de Sainte-Marie Ruppé avant son entrée chez les Récollets de la province méridionale de Saint-Bernardin, en Avignon. Il fut successivement lecteur de philosophie au couvent d'Arles en 1662, année où il composa un Paradisus philosophicus in quatuor areas divisus, quarum singulae floribus innumeris exstant subtiliter distinctae… inédit (ms 730 de la B.M. de Marseille). Il enseigna la théologie à Béziers, où en 1668 il termina son ouvrage Jerusalem theologica in quatuor Sententiarum libris velut in quadro posita…, lui aussi inédit (ms 371 de la B.M. d'Avignon) ; ce dernier exposait le thème de l'Incarnation. Il fut encore gardien de Béziers et élu en 1689 définiteur de la province. En 1700, on le trouve prenant part aux démêlés entre sa province et l'évêque de Saint-Pons (Hérault) Pierre Jean-François de Persin de Montgaillard ; dans ce dossier on rencontre plusieurs actes signés de sa main (ms 1302 de la B.M. de Lyon). Il vivait encore en 1702, car il adressait avec une dédicace autographe son livre marial au cardinal de Janson. On ignore la date de son décès. Chérubin de Sainte-Marie Ruppé fut aussi un « vir magnae pietatis ». Il fit paraître deux oeuvres de spiritualité : la première, La véritable dévotion à la Mère de Dieu expliquée par les plus solides principes du Christianisme et réduite en pratique (Paris, 1672, 2 vol. in-12°), eut un grand succès, car il fut réédité, en 1691 à Toulouse et à Narbonne. Dans cet ouvrage, dédié à la Vierge Marie, il expose la doctrine franciscaine sur l'Immaculée Conception, selon l'Écriture et la tradition de l'Église. Dans une seconde partie, il ajoute des pratiques pieuses, en parlant des confréries mariales et surtout de l'imitation des vertus de la Madonne. Une troisième partie insiste sur les actes de piété au service de la Vierge Marie : la célébration des fêtes et en particulier celle de l'Immaculée Conception, le voeu d'honorer ce privilège marial, la récitation de son petit office, moyens de sanctifier cette fête avec son octave, et faire partie de sa confrérie. Pour quelques pages, le livre fut mis à l'Index le 30 septembre 1698 « donec corrigatur ». Dans La maison de la sainte Vierge dans laquelle Dieu s'est fait homme, enlevée de Nazareth...

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