Auteur : Jean VUONG-DINH-LAM.
 
Tome 6 - Colonne 371
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Titre de l'article : GILBERT DE HOYLAND, cistercien, † 1172.
Début de l'article :
1. Œuvres. — 2. Doctrine spirituelle. L'histoire ne nous donne que très peu de renseignements sur la vie de Gilbert ; le Chronicon clarevallense (PL 185, 1248c) le dit abbé de Hoyland, en Angleterre, auteur de sermons sur le Cantique et mort en 1172 372 au monastère de Larivour, près de Troyes. Plus précisément, Gilbert fut abbé du monastère de Swineshead. Cette fondation (1134) de l'abbaye bénédictine de Furness adopta en 1147 le mode de vie des moines blancs et reçut vraisemblablement alors un petit groupe de cisterciens pour faciliter son adaptation ; on pense que ce groupe dut être envoyé par Aelred de Rielvaux (DS, t. 1, col. 225-234). Il est possible que Gilbert de Hoyland ait fait partie de ce groupe. S'il est certain qu'il fut en contact personnel avec Aelred, on n'en peut dire autant de ses relations avec saint Bernard. Bien que certains fixent la date de son abbatiat à 1163, il faut reculer cette date avant 1150, et il était encore à la tête de son abbaye en 1167 ; Gilbert fut donc longtemps en charge. Il s'occupa de moniales du voisinage, comme le montrent certains de ses sermons sur le Cantique (vg Sermones 16-19, PL 184, 80-102). On ignore s'il se démit de sa charge pour se retirer au monastère de Larivour pendant les dernières années de sa vie, ou s'il y mourut au cours d'un voyage.
1. Œuvres.
— Le nom de Gilbert de Hoyland est attaché à celui de saint Bernard parce qu'il fut le continuateur du commentaire sur le Cantique que l'abbé de Clairvaux laissa inachevé à sa mort, en 1153 (cf DS, t. 1, col. 1468 et 1494) ; aux 86 sermons bernardins, Gilbert en ajouta 48. La rédaction des trente premiers doit se situer entre 1154 et 1164, en raison d'une allusion à l'antipape Victor † 1164 que l'on trouve au sermon 30 (PL 184, 158c) ; le 41e (216c) indique la mort de Aelred, janvier 1167 ; les derniers sermons seraient postérieurs à cette date. J. Leclercq (Revue bénédictine, t. 62, 1952, p. 290), étudiant la tradition manuscrite, discerne les vestiges d'une première rédaction, « bref exposé que Gilbert a ensuite développé, mis en...

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