Auteur : Gerhard Ludwig MÜLLER.
Tome 14 - Colonne 37
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Titre de l'article : SACRÉ (LE).
Début de l'article :
— Le motsacrédérive du latin
sacrum, sacer; il désigne un objet consacré à une divinité, un sacrifice, un geste religieux ou la célébration des mystères. Le mot est en relation étroite — au point que la distinction est presque impossible — avec
sanctum,qui s'applique au caractère saint, invulnérable, vénérable, religieux, sans reproche, consciencieux, d'une personne, d'une chose ou d'une action vouées aux dieux. Les langues modernes ont adopté cette différenciation linguistique :
sacré-sainten français,
geweiht-heiligen allemand,
sacred-holyen anglais, etc. A la famille de ces mots appartiennent en latin :
sacerdos, sacramentum, sacrifïcium, sacrarium, sacrificator, sacrilegium, sacrosanctum;
sanctuarium, sanctitas, sanctificatio,avec leurs dérivés correspondants. La Septante traduit rarement l'hébreu
qādōšpar l'équivalent grec
hieros; la préférence va à
hagios; la Vulgate n'utilise que 29 fois
sacerdans l'Ancien Testament et 2 fois seulement dans le Nouveau ; dans tous les autres cas elle emploie
sanctus.1.
Le sacré en histoire des religions. — 2.
En philosophie des religions. —3.
Dans le christianisme.
sacréest caractérisé par son opposition et sa séparation vis-à-vis du
profane.Dans cette tension élémentaire entre sacré et profane se développent et prennent forme des conceptions du monde, des mythes, des récits, des rituels, des règles de comportement et des lois imprescriptibles, que la phénoménologie permet de discerner dans les religions primitives et archaïques, mais aussi dans les grandes religions et les religions révélées. Toute tentative de systématiser ces manifestations très diverses s'est soldée sans doute par un échec ; on peut cependant parler d'une expérience humaine commune et fondamentale, celle d'un...
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