Auteur : Raymond DARRICAU.
 
Tome 14 - Colonne 150
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Titre de l'article : SAINT-GENIÈS (PIERRE-LOUIS DE BESOMBES DE), laïc, 1718-1783.
Début de l'article :
— Né en 1718, d'une famille de parlementaires de Cahors (Lot), P.-L. de Saint-Geniès fut consulteur à la Cour des Aides de Montauban, dont il devint le doyen. Il se maria et eut une fille, plus tard Mme de Couzerans. D'une solide culture classique, pratiquant le latin, le grec, connaissant l'anglais, l'italien et l'hébreu, il fut élu membre de l'Académie de Montauban en 1751 et y fit des communications sur Homère (Montauban, Cazaméa, 1756) ; il fit une 151 traduction de l'Iliade et de l'Odyssée qui fut imprimée (vers 1770, selon Quérard). D'abord attiré par la philosophie de son temps, il se convertit en 1744 et se plaça sous la direction d'un chanoine régulier de Chancelade, de la maison de Cahors. C'est dans cette ville qu'il mourut le 20 août 1783. Son éloge funèbre fut prononcé par le vicaire général du diocèse, Jean-Baptiste Lacoste de Beaufort, qui fut en même temps son exécuteur testamentaire et recueillit ses papiers, y compris spirituels. En effet, depuis sa conversion, Saint-Geniès étudiait la doctrine chrétienne, lisait la Bible, communiait souvent. Il méditait particulièrement l'Imitation de Jésus-Christ, qu'il arriva à connaître presque par coeur. Ayant ainsi acquis une vision très personnelle de l'ouvrage, qu'il admirait, il ne le trouvait cependant pas bien adapté aux chrétiens de son temps. C'est pourquoi il conçut un ouvrage du même genre qui joindrait à l'expression affective de l'Imitation, la force, l'énergie et le pathétique des prophètes et « des autres écrivains sacrés ». Il travailla à composer un texte nourri de la Bible, souvent très proche de l'Imitation et se référant à son propre cheminement intérieur. Après trente ans, en 1774, il remit le manuscrit à son directeur, lequel l'invita à le publier ; ce que Saint-Geniès refusa d'abord. L'ouvrage finit par paraître anonymement : Transitus animae revertentis ad jugum sanctum Christi Jesu, 1780, sans lieu. Il fut tiré à nouveau en 1782 (à la Bibl. S.J. de Chantilly). L'éd. de Montauban, Cazaméa, 1788, porte le nom de l'auteur. Sa fille pria le sulpicien Cassagnes de Peyronenc de le traduire : Sentimens d'une âme...

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