Auteur : André BOLAND.
 
Tome 14 - Colonne 154
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Titre de l'article : SAINT-JURE (JEAN-BAPTISTE), jésuite, 1588-1657.
Début de l'article :
— 1. L'homme. — 2. L'Œuvre. — 3. Le spirituel
1. L'homme.
— Né à Metz, le 19 février 1588, Jean-Baptiste Saint-Jure (corruption probable de Sancti Georgii, ancienne villa à 20 km. de la ville) rencontre la Compagnie de Jésus à Pont-à-Mousson en 1601. Influencé par le prestige humain et spirituel de Léonard Perrin, professeur d'Écriture sainte puis de rhétorique, et par Lancelot Marin, directeur de la Congrégation mariale, fondateur en 1610 du noviciat de Paris, il entre au noviciat de Nancy (1604), où il fait les Exercices accompagné par le P. Jean Guéret (1559-1630), le maître des novices, l'année suivante, de Louis Lallemant (1588-1635 ; DS, t. 9, col. 125-35). Telle est sa culture littéraire et générale que, novice encore, il est envoyé à Bourges (1605) pour étudier la rhétorique sous la direction du P. Léonard Magnet. Et c'est à Bourges aussi qu'après ses années de philosophie à La Flèche, marquée à l'époque de l'empreinte du P. Étienne Charlet, il enseigne la quatrième, puis la troisième, enfin la seconde. A La Flèche où il accomplit ses études de théologie, alors strictement thomiste, il est ordonné prêtre (1617). Il fait ensuite son Troisième An à Paris, sous la direction de Jean de la Bretesche, tout comme Louis Lallemant trois ans plus tôt. Les convergences chronologiques avec Louis Lallemant, d'autres, apostoliques, avec J.-J. Surin, situent bien Saint-Jure dans la Compagnie française du temps, laquelle, marquée par des maîtres éminents, malgré que certains n'aient laissé à la postérité qu'un nom, connaît des nuances qui tournent parfois à la différence : Saint-Jure n'est comparable ni à Lallemant, ni à Surin, ni à Coton, ni à Hayfneuve, ses contemporains. Professeur de philosophie à Rennes (1618), puis prédicateur à la maison professe de Paris (1619), Saint-Jure fait sa profession solennelle à La Flèche le 16 juillet 1623. De 1623 à 1649, il cumule les charges de gouvernement et les préoccupations d'écrivain. Envoyé à Alençon pour y fonder un collège dans un climat d'hostilité et de déboires, causés tant par l'évêque que par les Protestants, il en devient le premier recteur (1623-25). Après une année de prédications à Caen puis à...

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