Auteur : Jeanne BOUCHAUD.
 
Tome 14 - Colonne 164
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Titre de l'article : SAINT-MARTINIEN, religieuse de Saint-Charles d’Angers, 1831-1862.
Début de l'article :
— Aimée Debillot est née à Somloire (Maine-et-Loire) le 9 août 1831, d'une famille chrétienne. Dès son enfance elle fait preuve d'une piété qui lui obtient la dispense nécessaire pour faire sa première communion à neuf ans et demi. Choisissant la congrégation de Saint-Charles d'Angers parce qu'elle n'y était pas connue, elle y entra le 1er juillet 1851. Elle prit l'habit le 14 juillet 1853 sous le nom de soeur Saint-Martinien ; ses premiers voeux eurent lieu le 30 août 1856 et les voeux perpétuels le 21 novembre 1861. Elle mourut à 31 ans, le 12 mai 1862, d'un mal contracté dans l'exercice de son apostolat charitable. Ses 121 Lettres à son directeur, le chanoine P. Letellier, de fin décembre 1859 à avril 1862, retracent son itinéraire et son expérience spirituelles. En voici quelques traits. Elle aurait aimé instruire et catéchiser les enfants ; on l'envoya soigner les malades à l'hospice Saint-Charles et à domicile. Ce fut pour elle une épreuve très dure dont personne n'eut connaissance, hormis son directeur. Sa vie spirituelle est marquée par la recherche d'une union très forte avec le Christ dans son humanité, avec une attitude très filiale qui la fait lui parler avec simplicité, voire familiarité. S'y joignent une grande dévotion eucharistique et l'intense désir de la communion, qui nourrissent l'offrande de soi à la fois au Christ et aux malades, ses membres souffrants 165 qu'elle veut soulager physiquement et aider à découvrir le Seigneur. Son humilité s'exprime dans la répugnance devant les louanges, dans la discrétion en communauté pour tout ce qui regarde son expérience spirituelle, dans l'intime persuasion de sa fragilité, de sa faiblesse, de ses fautes. La mortification fut présente dans sa vie dès sa jeunesse ; son directeur dût lui ordonner de ne plus rechercher privations et souffrances corporelles. Quand elle n'eut plus la permission de faire des pénitences, elle dit s'être mortifiée « en ne faisant pas les mortifications », préférant obéir et être ainsi dans la volonté de Dieu. Il faut voir dans ce désir de mortification une volonté de dominer son corps et en même temps la manière de s'unir à la passion du Christ. Sans rien d'extraordinaire, elle fut favorisée de grandes...

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