— D'origine noble, fils de Giovanni Battista Sala et de Lavinia Lupatini, Achille entre à 17 ans à l'Oratoire della Pace à Brescia. Il eut pour confesseur l'oratorien Crescini, puis comme directeurs spirituels, au noviciat, les pères E. Pavoni et Cadei. Il étudia la philosophie avec l'augustin Serafino Rodella, puis la physique et la théologie scolastique avec d'autres maîtres augustins.
Sala était doué et cultivé en musique et en poésie, au point qu'il put corriger certains cantiques entrés en usage à l'Oratoire. Amateur de livres, il mit de l'ordre dans la bibliothèque de l'Oratoire de Brescia ; le reste de son temps fut occupé par les confessions et les prédications et par l'entretien de l'église où il s'adonnait aux plus humbles travaux. Les évêques Bartolomeo Gradenigo et Marino Giovanni Giorgio lui demandèrent souvent de prêcher la retraite aux ordinands, retraites auxquelles l'évêque Giorgio en personne participait.
Sala eut peu de chance pour les livres qu'il a écrits : une première publication concernant les deux saints évêques brescians Apollonio et Filastro est perdue. Sa deuxième publication, Theoremata moralia seu phisica spiritualis, dont on sait à peine un peu plus que le titre, avait quelque chose d'excentrique. Enfin son livre intitulé L'Ecclesiastico in solitudine, composto da N., prete della congregazione dell'Oratorio (Brescia, Rizzardi, 1685), fut mis à l'Index le 2 avril 1686. L'historien brescian Paolo Guerrini regrettait qu'il soit devenu introuvable et qu'on n'en connaisse pas une seule copie. On suppose que ce livre contenait des pensées à tendance quiétiste-moliniste alors en vogue à Brescia. Tuberculeux, Sala mourut dans de grandes souffrances le 25 janvier 1687.
Une vie de Sala, par son contemporain Giovanni Girolamo Brunelli, est introuvable dans l'Archivio della Pace de Brescia qui en garde cependant un résumé fait par Tommaso Grossi, mais dans un état matériel qui rend sa consultation impossible. — Paolo Guerrini, notice de Sala dans La congregazione dei padri della Pace, Brescia, 1933, p. 307-10.
[...]