Auteur : Augustin DEVAUX.
 
Tome 14 - Colonne 239
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Titre de l'article : SALLIER (JEAN), chartreux, 1806-1861.
Début de l'article :
— Jean-Baptiste-Uldaric Sallier naquit à Aix-en-Provence le 7 juillet 1806 dans une famille de riche bourgeoisie. Au cours d'une enfance très protégée, il fréquenta successivement l'oeuvre de jeunesse fondée par Eugène de Mazenod, le collège municipal et celui des Jésuites de sa ville natale. Il ressentit l'appel à la vie solitaire dès l'âge de quatorze ans, mais se heurta à l'opposition formelle de sa famille. Il entra donc après ses études classiques, en 1828, au grand séminaire d'Aix. Pour éprouver sa vocation, sa famille l'envoya l'année suivante à celui de Saint-Sulpice à Paris, mais la Révolution de Juillet le ramena à celui d'Avignon, où il suivait ses professeurs. Il revint à Aix pour sa dernière année et fut ordonné diacre le 23 décembre 1832. En août suivant, au lieu d'accéder au sacerdoce, passant outre à la résistance de sa mère, il entra au noviciat de la Grande Chartreuse ; il y fera profession le 6 octobre 1834 et sera ordonné prêtre le 19 décembre suivant. Il fut nommé presqu'aussitôt maître des novices et réussit fort bien dans cette charge. Par contre, envoyé en décembre 1838 comme vicaire, c'est-à-dire sous-prieur, à la chartreuse nouvellement restaurée de Turin, il connut l'échec dans la mission très délicate de rétablir l'intégralité de l'observance parmi des vieillards qui reprenaient la vie régulière après quelque trente ans d'interruption : il n'osa pas s'imposer devant les déficiences de son prieur. Il s'attira au contraire la vénération et l'amitié du roi Charles-Albert de Sardaigne, fondateur de la maison. Déposé en 1841, il retrouva sur place l'emploi de maître des novices, pour lequel il était mieux fait, mais la faveur royale, qui s'attachait uniquement à lui, créait une situation délicate pour ses nouveaux supérieurs. Sur ce, il fut atteint d'une forte surdité qui fournit l'occasion de le rappeler à la Grande Chartreuse en novembre 1846. Le chapitre général de 1847 le destina à la nouvelle fondation de Montrieux, près de Toulon. Dans cette petite maison, proche de sa région d'origine, il exerça rapidement une influence spirituelle très étendue. En 1856, peut-être pour y couper court, mais aussi pour devenir confesseur, directeur et prédicateur dans une grande communauté, il fut rappelé à la Grande...

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