Auteur : Alvaro HUERGA.
 
Tome 14 - Colonne 250
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Titre de l'article : SALUCIO (AUGUSTIN), frère prêcheur, 1523-1601.
Début de l'article :
— Né à Jerez de la Frontera (Cadix) en 1523, fils de Jerónimo Salucio et d'Isabel Adorno, tous deux originaires de Ligurie, Agustín Salucio entra au couvent dominicain de sa ville natale et y fit profession le 20 mars 1541. Il fit ses études d'humanités et de philosophie à Palma del Rio (Cordoue), où il eut le bonheur de connaître Juan de Avila et Luis de Granada ; il les admira et les prit pour modèles d'une prédication renouvelée. De 1548 à 1556, il réside comme colegial à San Gregorio de Valladolid, qui était alors le centre le plus important des Dominicains espagnols en ce qui concerne les études. A partir de 1556 il est professeur dans son couvent d'origine. En 1570 il obtient une chaire à Santo Tomás de Séville et en est le recteur en 1574. Mais sa vraie vocation est la prédication ; il l'illustre au point d'être surnommé predicador de reyes y rey de predicatores. Ceux qui n'avaient pas la possibilité de l'entendre cherchaient à se procurer des copies manuscrites de ses sermons ; par ce moyen sa prédication semble avoir eu une réelle diffusion. Thérèse d'Avila en est le témoin quand elle écrit à Maria de San José, prieure du Carmel de Séville : « Voici ce que je vous demande d'obtenir : une année entière de sermons du P. Salucio, les meilleurs qui soient » (lettre du 4 juin 1578). Salucio participa aussi aux débats concernant les « Statuts de la pureté du sang » (pour les gens d'origine juive) ; il en 251 proposait la suppression ou du moins la modération. Il mourut à Cordoue le 29 novembre 1601. Prédicateur, Salucio est surtout un moraliste : « Mon intention a toujours été parcere personis, dicere de vitiis » (Avisos, p. 236) ; « La matière de la prédication est en grande partie de persuader de la vertu et de dissuader des vices » (p. 141 ; cf. p. 162). Il est aussi l'un des prédicateurs qui a le plus réfléchi à son office : c'est le sens de ses Avisos para los predicatores del santo Evangelio, où il se montre bon écrivain et où sa théorie de la prédication est illustrée par des conseils pratiques. La comparaison qu'il fait du prédicateur et du prophète est très profonde (p. 129-32). Bien prêcher est un don plus qu'oeuvre humaine ; ce qui n'empêche pas...

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