Auteur : David GUTIÉRREZ.
Tome 6 - Colonne 385
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Titre de l'article : GILLES DE ROME, ermite de Saint-Augustin, théologien et évêque, 1243-1316.
Début de l'article :
— 1. Vie. —2.
Œuvres spirituelles. — 3.
Doctrine.
Vie.
magister artium; il fut disciple de saint Thomas d'Aquin dans les années 1269-1272 ; en 1276, il était
baccalaureus formatus, c'est-à-dire qu'il expliquait les
Sentencesde Pierre Lombard. Il poursuivait les exercices scolaires qui le préparaient au « magistère », lorsque, le 7 mars 1277, l'évêque de Paris, Étienne Tempier, condamna l'aristotélisme, en y impliquant quelques doctrines de Thomas d'Aquin. Gilles les soutenait aussi, et il réfuta même la rétractation demandée par l'évêque, aussi dut-il partir. « L'affaire de Gilles est une suite de la réaction contre Aristote qu'avaient provoquée les excès des « artistes » et les menées publiques et secrètes des averroïstes ; son procès n'est que la suite logique et pratique de la condamnation du 3 mars 1277 avec laquelle elle est intimement liée. On reprochait à Gilles, comme à frère Thomas, dont on poursuivait en ce moment la mémoire, d'être trop favorable au payen Aristote » (E. Hocedez,
La condamnation de Gilles de Rome, dans
Recherches de théologie ancienne et médiévale, t. 4, 1932, p. 58). De 1279 à 1285, la présence de Gilles en Italie est attestée par les preuves continuelles d'estime que lui témoignent ses supérieurs dans les chapitres généraux et provinciaux de Rome (cf
Analecta augustiniana, t. 2, 1907, p. 230, 245, 247-248, 280) : il est définiteur de la province en 1281 et 1283. Pendant l'été de 1285, Gilles retourna à Paris, muni d'une lettre d'Honorius IV pour le nouvel évêque Ranulphe d'Homblières (H. Denifle et É. Châtelain,
Chartularium universitatis parisiensis, t. 1, Paris, 1889, n. 522, p. 633). En conformité avec la...
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