Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 14 - Colonne 297
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Titre de l'article : SANADON (NICOLAS), jésuite, 1651-1720.
Début de l'article :
— Né à Rouen le 14 décembre 1651, Nicolas Sanadon entre dans la Compagnie de Jésus le 9 octobre 1674, dans la province de Paris. Après avoir enseigné les humanités, puis durant huit ans la philosophie (au collège de Paris 298 l'année 1687-88), il travailla tout le reste de son existence à la maison de retraites ouverte auprès du noviciat parisien en 1682 par Louis Le Valois (DS, t. 9, col. 733-35). Sanadon y fut affecté à partir de 1692 ; il fit construire de vastes bâtiments capables d'accueillir jusqu'à 70 retraitants et recueillit des fonds pour offrir des retraites gratuites aux personnes peu fortunées ; il fut aussi directeur spirituel auprès de communautés religieuses et participa à des missions et des retraites dans les campagnes. Il mourut au noviciat de Paris le 21 juin 1720. Les ouvrages de Sanadon sont directement issus de ces ministères. Il n'en publia lui-même qu'un seul, qui a connu un extraordinaire succès : Prières et instructions chrétiennes (Paris, 1701, 330 p.). On compte une quarantaine d'éditions jusque vers 1825, plus ou moins adaptées, augmentées ou réduites, telle celle par le jésuite Jean-Claude Deville (Journée du chrétien souvent éditée dès avant 1727 et jusqu'en 1806). Fr. Lagrange, évêque de Chartres † 1895, reprend encore des textes de Sanadon dans Le Guide du chrétien dans la voie du salut (Paris, 1858). Les prières que propose Sanadon pour suivre la Messe seront reprises pendant deux siècles dans les livres de dévotion. C'est surtout cet ouvrage que Bremond a retenu parmi les oeuvres de Sanadon. Il en loue les « Méditations pour le renouvellement des promesses du Baptême » et les justes exigences de conversion concrètes pour la communion fréquente. Mais il critique assez justement les « formules non plus quasi-liturgiques, ou modelées sur la liturgie…, mais extra-liturgiques. La prière ne se distingue plus de la méditation discursive… Triomphe de l'onction et de l'éloquence ». Il note aussi que les textes conviennent également à tout chrétien : « Ce n'est certainement pas sobriété, mais ce livre répondrait plutôt au besoin… qu'ont alors les fidèles qu'on leur ‘fournisse… des sentiments tendres et affectueux' (cf. Préface de Sanadon). Moins nombreuses, les formules sont beaucoup...

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