Auteur : Vital WILDERINK.
 
Tome 6 - Colonne 391
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Titre de l'article : GILLETTE DE SAINT-FRANÇOIS, carmélite, 1600-1647.
Début de l'article :
— Née le 22 janvier 1600, très probablement dans le diocèse de Saint-Brieuc, Gillette était la plus jeune des quatre enfants de Claude du Rufflay, sieur de la Cornilière, et de Gillette du Plumaugat. Le 12 mai 1617, elle entra au monastère des carmélites de Nazareth à Vannes (DS, t. 5, col. 1121) ; le 2 juin 1619, elle fit sa profession solennelle. Le 13 avril 1622, nous la retrouvons parmi les sept religieuses qui partent de Vannes pour fonder, sous la conduite de Philippe Thibault † 1638, le monastère du Saint-Sépulcre à Rennes. Gillette y mourut le 16 janvier 1647. Déjà depuis le mois de novembre 1615, « ayant ressenti au fond de l'âme une lumière et un attrait puissant, qui lui emportait l'esprit à adorer les grandeurs de Dieu », Gillette s'était donnée avec grande ferveur à une vie d'austérité et à la pratique de l'oraison. Traversant de longues périodes de purification, sa vie spirituelle atteignit un degré très élevé. Ses confesseurs, déroutés par ses grâces extraordinaires, confièrent la direction de leur pénitente à un de leurs confrères du couvent de Rennes dont nous ignorons le nom. La spiritualité de Gillette a été sans doute fort influencée par la réforme des carmes de Touraine, à laquelle appartenaient les confesseurs de la communauté du Saint-Sépulcre. Les carmélites, en effet, entretenaient des contacts réguliers avec Ph. Thibault, leur supérieur pendant de longues années, Dominique de Saint-Albert † 1634, Bernard de Sainte-Madeleine † 1669, Valentin de Saint-Armel † 1680, et d'autres religieux de premier plan de la réforme de Touraine. Le mystique aveugle Jean de Saint-Samson † 1636 considérait, semble-t-il, Gillette comme sa fille spirituelle, au même titre que Valence de Sainte-Claire † 1628 (voir S.-M. Bouchereaux, La réforme.., p. 332-333). Nous reconnaissons facilement l'influence de la réforme de Touraine dans la profonde dévotion de Gillette à l'Enfant Jésus (ibidem, p. 80-81). L'Enfant Jésus était pour elle le maître du noviciat de sa vie, qui la préparait à la profession du ciel. Chaque jour elle disait ses coulpes devant son image, qu'elle gardait dans sa cellule. L'axe de sa vie spirituelle était le Christ. C'était son union au Christ qui déterminait ses rapports avec le Père éternel et la Vierge Marie. Le Saint-Esprit...

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