— Santoro était originaire de la Sicile. Les Annales Minorum le classent parmi les savants de sa famille religieuse. En effet, entré chez les Frères Mineurs conventuels réformés, il se fit apprécier par ses connaissances et son zèle pour l'observance de la règle de saint François. En 1611, avec deux autres de ses confrères, dont Felice Centini plus tard cardinal, il fut chargé par le chapitre général d'Orvieto d'élaborer les normes de la réforme de son mouvement, qui furent la même année imprimées à Rome, en italien, sous le titre Costituzioni generali dei Frati Riformati de'Minori Conventuali da osservarsi per tutta la Riforma. Il était alors custode de Sicile comme supérieur immédiat des religieux réformés. A ce titre en 1619, il obtint pour eux le couvent dédié au Saint-Esprit situé hors les murs de Catane.
Il propagea cet esprit de renouveau dans l'île, où il multiplia les fondations. Le conventuel I.-H. Sbaraglia lui attribue un Gesta Fratrum Reformatorum conventualium in Sicilia, sans doute resté manuscrit, mais dont se servit son compatriote et confrère Philippo Cagliola pour retracer la vie exemplaire de plusieurs religieux laïques de l'île, dans son oeuvre Almae Siciliensis Provinciae ordinis Minorum Conventualium.
Comme écrivain spirituel, il laisse un volume de réflexions religieuses, qu'il intitula Zodiaco spirituale di varie Meditationi disposti per tutti li giorni della settimana (Palerme, 1621). Il dut mourir après cette date.
Annales Minorum, t. 25, ad an. 1621, n. 62, p. 424. — Sbaralea, Supplementum… ad Scriptores, t. 3, p. 85. — P. Cagliola, Almae Siciliensis Provinciae O.M. Conv…, Venise, 1644 ; rééd. Palerme, 1984, p. 91, 153. — A. Mongitore, Bibliotheca Sicula sive de scriptoribus siculis, t. 2, Palerme, 1714, p. 208. — Jean de Saint-Antoine, Bibliotheca Franciscana, t. 3, Madrid, 1733, p. 81. — DS, t. 5, col. 1359.
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