Auteur : WILLIBRORD DE PARIS.
 
Tome 6 - Colonne 392
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Titre de l'article : GILLOTTE (COLOMBAN), tertiaire régulier de Saint-François, mort vers 1721.
Début de l'article :
— Nous n'avons sur cet auteur d'autres renseignements biographiques que ceux qui sont fournis par ses ouvrages ; il y apparaît constamment comme lecteur en théologie morale ; on peut conjecturer qu'il mourut en 1721 ou 1722. Son principal ouvrage est Le directeur des consciences scrupuleuses examinant tous leurs scrupules, et enseignant la manière de les guérir, selon la doctrine de Gerson, des théologiens et des Pères de la vie spirituelle, Paris, 1697 (Bibl. nat. D. 13771) ; il aura un durable succès (rééd. : 1698, 1709, 1722, 1738, 1753, 1765), Dans l'édition de 1709, Gillotte ajoute une épître dédicatoire au vicaire général de la Merci, le P. Berthier ; par contre, celle de 1722, qui paraît avec un avis du libraire Huart, laisse supposer que l'auteur est mort. Ces éditions comportent des remaniements ; les deux premières éditions ont huit chapitres sous forme de réponses à une ou deux questions introductoires et quatre articles additionnels ; les suivantes ont dix chapitres, les articles y ont disparu et une abondante table analytique complète l'ouvrage. Ces remaniements n'affectent en rien la manière et la doctrine de Gillotte. Il suit surtout Gerson (d'après l'édition de Paris, 1606). Le livre fait aussi un large appel au carme Jean de Jésus-Marie le calagurritain † 1615 en donnant le texte latin et la traduction française d'une partie de son Ars bene moriendi 393 (d'après les Opera, Cologne, 1621). Gillotte publiera d'ailleurs, du même auteur, le Traité des tentations auxquelles les âmes chrétiennes, particulièrement celles qui ont la conscience scrupuleuse, peuvent être sujettes.., traduit et augmenté… par le R.P.C.G. (Paris, 1719 ; l'épître est signée Gillotte ; Bibl. nat. D. 13715). Gillotte, dans son Directeur des consciences scrupuleuses (cité ici d'après l'édition de 1698), définit le scrupule comme saint Antonin de Florence : un doute avec crainte sans fondement qui afflige l'esprit et fait appréhender le péché là où il n'y en a pas. Avec Martin Becanus (Summa theologiae scolasticae, 2a pars, tract. 1, c. 4, q. 10, n. 1, Paris, 1666, p. 239a), il distingue doute spéculatif et doute pratique. Mais, avec Gerson,...

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