— Né en Lithuanie en 1594, Michel (Mykolas) Ginkiewicz entra dans la compagnie de Jésus le 20 juillet 1615. Après ses études, il enseigna la philosophie et la théologie et, le 13 juillet 1636, il émit ses voeux solennels et fut reçu docteur de l'académie de Vilna. Nommé peu après pénitencier à Saint-Pierre de Rome, il remplit pendant sept ans cette charge. A son retour en Lithuanie (1644), il fut recteur du collège de Niasviz (Nesvyzius), supérieur des maisons professes de Varsovie et de Vilna, professeur de théologie à l'académie de Vilna, dont il fut aussi le recteur de 1660 jusqu'à sa mort, le 4 août 1663.

A côté de sermons et d'oraisons funèbres édités ou restés manuscrits, dont Sommervogel donne la liste, Ginkiewicz a écrit deux livres intéressant la spiritualité : 1) Rationes septem ob quas sacerdotes saeculares obligantur ad vitam cum majore virtute ducendam (Vilna, 1651 ou 1654), que nous n'avons pas vu. — 2) Zodiacus stellarum XII sexies ambiens Mariant… (2 vol., Dantzig, 1707) ; il s'agit d'un commentaire du Salve Regina en douze chapitres sur les douze titres donnés à la Vierge par ce cantique ; chaque titre est médité selon six mystères de la vie de la Vierge : sa conception, sa naissance, l'annonciation, la visitation, la purification et l'assomption.

Ce qui permet à l'auteur de dire que son ouvrage est utilisable par les prédicateurs pour ces six fêtes mariales. En fait, Ginkiewicz aborde à peu près tous les sujets dans les nombreuses subdivisions de ses chapitres, et cette diversité se retrouve dans ses autorités : Bible, Pères, théologiens scolastiques et modernes, poètes anciens, philosophes païens, etc. Le style est touffu et la lecture déroutante ; Ginkiewicz allégorise volontiers, mais sans bonheur, dans ses fréquents recours à la Bible.

Sommervogel, t. 3, col. 1420-1421. — S. Rostowski, Lituanicarum Societatis Jesu historiarum libri decem, Paris, 1877, p. 243, 399, 422, 433, 462.

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