Auteur : Constantin BECKER.
 
Tome 14 - Colonne 415
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Titre de l'article : SCHERVIER (FRANÇOISE ; BIENHEUREUSE), franciscaine, 1819-1876.
Début de l'article :
— Née le 3 janvier 1819 à Aix-la-Chapelle au foyer de Johann Heinrich Schervier, industriel et adjoint au maire, qui épousa en secondes noces Marie-Louise Migeon dont il eut sept enfants, Franziska rechercha de bonne heure la solitude priante et les pénitences. Ayant renoncé à son désir d'entrer à la Trappe par soumission à son directeur, elle servit d'abord le Christ dans la personne des pauvres de son quartier. Elle entra dans une association féminine charitable, puis organisa en 1841 avec l'abbé H.J. Istas les « cuisines de saint Jean » pour les indigents de la ville. En 1844 elle entra dans le tiers ordre franciscain et fonda l'année suivante avec cinq autres tertiaires la congrégation des Soeurs des Pauvres de saint François (DIP, t. 7, col. 239-41). Avec l'aide de l'évêque J.-Th. Laurent (DS, t. 9, col. 420-21), elle rédigea les règles (1850). Ratifiées le 2 juillet 1851 par le cardinal J. Geissel, archevêque de Cologne, elles furent agréées par l'État (16 septembre 1853) et reçurent l'approbation pontificale le 22 juillet 1870. En 1863, vingt-sept maisons étaient déjà fondées en Allemagne. Dès 1858 la congrégation s'était implantée aux États-Unis (fondation du couvent de Cincinatti). En 1896, l'Europe comptait 37 maisons avec 732 soeurs, les États-Unis 15 avec 422 soeurs. En 1959 les maisons américaines se séparèrent du tronc européen, si bien qu'existent aujourd'hui deux congrégations indépendantes de Franciscaines des Pauvres (sur la branche américaine, voir NCE, t. 12, 1967, p. 1127 ; DIP, t. 4, 1977, col. 397). Franziska Schervier a donné l'exemple d'une pauvreté réelle, d'une vie de pénitence et d'humilité ; elle sut éveiller le zèle et le dévouement chez les autres. Son bonheur intérieur rayonnait la paix de Dieu. Elle compte parmi les fortes personnalités qui ont marqué le mouvement chrétien charitable dans l'Allemagne du 19e siècle. Elle participa aussi à la fondation d'autres congrégations religieuses, comme celles des Franciscaines de Bleyerheide, de Mayen, d'Olpe, de Salzkotten. Elle et ses soeurs se vouèrent à l'aide des chômeurs, des détenus, des malades, des migrants et soutinrent la Mission des Pères de Steyler. Elle mourut à Aix-la-Chapelle le 16 décembre 1876. Elle a été béatifiée le 28 avril 1974 (cf. AAS,...

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