Auteur : Paul BROUTIN.
 
Tome 6 - Colonne 395
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Titre de l'article : GINOULHIAC (JACQUES), évêque de Grenoble et archevêque de Lyon, 1806-1875.
Début de l'article :
— 1. Vie et activité épiscopale. — 2. Œuvres.
1. Vie et activité épiscopale.
— Originaire de Montpellier où il naquit le 3 décembre 1806, Jacques Ginoulhiac fut ordonné prêtre le 27 mars 1830 et aussitôt chargé d'enseigner au grand séminaire. En 1839, il fut choisi comme vicaire général par Joseph Bernet † 1846, archevêque d'Aix-en-Provence, et le resta jusqu'à sa nomination au siège épiscopal de Grenoble 396 (1853) ; à partir de 1845, il s'occupe du carmel d'Aix et dirige Marie de la Conception qui en sera plusieurs fois la prieure et avec qui il maintiendra en relations épistolaires. Dès sa nomination à Grenoble, Jacques Ginoulhiac se trouve plongé dans les querelles qui divisaient son clergé et l'opinion publique au sujet des apparitions de la Salette : « La majorité du clergé de l'Isère ne croyait pas à ces miracles » (J. Maurain, cité infra, p. 165) ; on en était aux libelles, aux procès et aux interdits ecclésiastiques. Après un an d'enquêtes et de réflexions, l'évêque se prononce en faveur de l'authenticité des apparitions dans deux documents qui contribuent beaucoup à affermir la Salette et son pèlerinage, comme aussi à pacifier les esprits (Instruction pastorale… portant condamnation du livre intitulé « Affaire de la Salette… », Grenoble, 1854 ; Lettre circulaire… sur le fait et la dévotion de Notre-Dame de la Salette, Grenoble, 1857). Il fréquente le pèlerinage, y prêche et, en 1869, approuve la fondation des religieuses de Notre-Dame de la Salette. L'épiscopat de J. Ginoulhiac à Grenoble fut fécond : trente et une paroisses et trente-quatre vicariats nouveaux sont fondés ; il appelle ou accueille dans le diocèse : olivétains, petites soeurs des pauvres, basiliens, trinitaires et trappistes ; il compose un petit catéchisme (1861), tient un synode diocésain (1863) et, en 1869, établit la liturgie romaine. Au premier concile du Vatican, l'évêque de Grenoble fit partie de la minorité qui jugeait inopportune la définition de l'infaillibilité pontificale ; ses lettres de 1867 à Mgr Félix Dupanloup montrent que cette position était chez lui assez ancienne (lettres citées par J....

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