— Né en Avignon le 17 juillet 1672, Thomas-Bernard Fellon entra dans la compagnie de Jésus le 28 décembre 1687. D'abord professeur d'humanités et de rhétorique au collège de la Trinité à Lyon, puis, après son ordination sacerdotale (1699), à Carpentras et à Chalon-sur-Saône, il est, à partir de 1703, appliqué à la prédication et s'y distingue un quart de siècle tant à Lyon que dans les principales villes du sud-est de la France et du Comtat-Venaissin (il prononce notamment des oraisons funèbres de la famille royale, Marseille, 1711 ; Valence, 1712 ; Toulon, 1715 ; voir Mémoires de Trévoux, 1716, p. 1990-2005). Ses poèmes latins lui valent d'être remarqué par Boileau, dont il projeta même de traduire quelques oeuvres en vers latins (Correspondance entre Boileau-Despréaux et Brossette, publiée par A. Laverdet, Paris, 1858, passim), et de figurer parmi les sept membres fondateurs de l'académie de Lyon (1700). De retour à Lyon en 1728, on le retrouve au collège de la Trinité, occupé à la composition d'ouvrages ; il est ensuite chargé de la direction des retraites fermées à la maison Saint-Joseph, où il meurt le 25 mars 1759. On doit à Fellon une Paraphrase des Psaumes de David et des Cantiques de l'Église avec une application suivie de chaque Psaume et de chaque Cantique à un sujet particulier propre à servir d'entretien avec Dieu (Lyon, 1731, 4 vol. ; voir Mémoires de Trévoux, 1731, p. 701-714, et Journal historique (de Verdun), t. 30, juillet 1731, p. 26-29), où il s'efforce, assez heureusement d'ailleurs, de « trouver le moyen d'attacher à la parole l'esprit et la dévotion dont elle étoit animée quand le saint roy David la prononçoit », et un eucologe, Heures chrétiennes tirées uniquement des pseaumes accommodées aux actions ordinaires des personnes de piété. Avec des réflexions courtes et sententieuses à la tête des principales pratiques (Lyon, 1740 ; voir Mémoires de Trévoux, 1740, p. 996-1008), prières du matin et du soir, élévations, exercices pour la messe et la confession, action de grâces, psaumes de la pénitence, prières pour les défunts. 131 Si l'on ne se rappelait que cette époque était moins scrupuleuse...

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