Auteur : Constantin BECKER.
 
Tome 14 - Colonne 424
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Titre de l'article : SCHNEIDER (ÉMILIE), religieuse, 1820-1859.
Début de l'article :
— Julie Schneider, qui reçut en religion le nom d'Émilie, naquit le 6 septembre 1820 à Haaren près d'Heinsberg, district d'Aix-la-Chapelle, dans un foyer confessionnellement mixte. Son père, fonctionnaire prussien, était protestant. Sa mère, catholique d'une foi et d'un caractère forts, éleva ses sept filles dans sa religion. Après sa scolarité, Julie prit en charge l'éducation d'une enfant à Liège en 1844, puis entra l'année suivante, malgré l'opposition de ses parents, chez les filles de la Croix, fondées à Liège par Maria Theresia Haze. En 1851, elle devint la première maîtresse des novices de sa congrégation à Aspel, près Rees. Sa devise était « Dieu seul ». Il semble que très tôt elle ait réalisé l'importance capitale du Coeur de Jésus dans sa vie spirituelle. Assez vite, l'obéissance lui assigne d'être supérieure à l'hôpital Sainte-Thérèse de Düsseldorf, régi par des soeurs gardes-malades qui avaient abandonné l'esprit primitif et qu'elle arriva à ramener à leur vocation. Le secret de cette efficacité spirituelle était dans la relation intime qu'Émilie avait avec Dieu dans la prière. De grande importance dans sa vie était la fidélité à l'Heure Sainte du jeudi soir, au pied de l'autel, pendant laquelle elle participait aux souffrances du Christ et offrait les siennes pour le salut des âmes dans l'abandon de la Croix. K. Richstätter († 1949 ; DS, t. 13, col. 664-66) publia, après la mort d'Émilie survenue le 21 mars 1859, 425 ses lettres à son confesseur (de 1854 au 25 octobre 1858) et des extraits de son journal (p. 163-220) qu'il fit précéder d'une biographie (p. 7-162) et suivre d'explications (p. 231-50) sur sa vie intérieure. Les exposés de la soeur ne sont pas aussi précis que ceux du journal de Lucie-Christine († 1908 ; DS, t. 9, col. 1129-30), mais ils éclairent cependant la passivité (15 novembre 1857), la nature de l'expérience mystique (p. 228) et la contemplation de Dieu (p. 221). Ce qui est remarquable chez soeur Émilie est qu'elle ait su concilier un travail journalier astreignant et une étroite communion avec Dieu ; à l'époque des troubles de Cologne (1837-1839) et des écrits de Karl Marx, sa vie oppose un contraste chrétien. En sa dernière maladie, Émilie participait aux souffrances du Christ...

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