Auteur : Friedrich ZOEPFL.
 
Tome 6 - Colonne 397
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Titre de l'article : GINTHER (ou GÜNTHER ; ANTOINE), prêtre séculier, 1655-1725.
Début de l'article :
— Né à Friedberg, près d'Augsbourg, Anton Ginther fit vraisemblablement ses études chez les jésuites du collège Saint-Sauveur à Augsbourg. Son biographe J. J. Claus dit qu'une hernie l'empêcha d'être reçu dans divers ordres religieux et qu'il se résolut à entrer dans le clergé séculier. Ordonné prêtre en 1679, il reçut la même année la cure de Biberbach, près d'Augsbourg, et il l'occupa jusqu'à sa mort. Son église paroissiale possédait un crucifix du 13e siècle considéré comme miraculeux et qui était vénéré par de nombreux pèlerins ; il fit rebâtir, en partie de ses deniers, cette église. Dans un pèlerinage à Rome en 1685, il fut reçu par Innocent XI et en obtint les reliques de cinq martyrs qu'il ramena à Biberbach, où elles sont encore vénérées. En dehors de petits écrits de circonstance, Ginther a laissé quatre gros ouvrages spirituels en latin, destinés d'abord aux prêtres et aux religieux, et tous souvent réédités au 18e siècle. 1. Le Speculum amoris et doloris in sacratissimo ac divinissimo corde Jesu incarnati, eucharistici et crucifixi… (Augsbourg, 1706 ; 4e éd. 1743) groupe cinquante considerationes qui suivent le déroulement de la vie du Christ. Il en a été parlé plus haut (DS, t. 4, col. 1650), à propos du Coeur eucharistique ; Ginther emploie cette expression au sujet de l'institution de l'eucharistie (considerationes 26-30). Bien qu'il connaisse sainte Marguerite-Marie, — il la cite dans son Ad lectorem —, sa doctrine du coeur du Christ est bien davantage dans la ligne médiévale ; ses auteurs sont Gertrude, Bernard, Bonaventure. Le coeur de chair et la réparation trouvent peu de place chez Ginther. Il explique ce qu'il entend par coeur : « Est autem cor origo vitae per membra omnia diffusae… Sol inter sidera, sic cor in suo microcosmo… camera Omnipotentis Regis » (dédicace) ; ainsi le Coeur du Christ est-il « centrum divini amoris omniumque cordium… » (Ad lectorem) ; en fait, il parle de la même manière du coeur incarné, eucharistique ou crucifié, et, pour lui, « cor Jesu… optimum objectum nostri cordis meditationi praefigitur » (consid. 20) ; nous avons à être devant...

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