— Pratiquée dès le dernier quart du 17e siècle à l'abbaye d'Einsiedeln, la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus allait connaître un redoublement de ferveur par la diffusion des révélations à Marguerite-Marie Alacoque (DS, t. 10, col. 349-55). Thaddäus Schwaller, profès de ce monastère, lui consacra un ouvrage qui paraît être le premier en langue allemande à s'inspirer des événements de Paray-le-Monial. Dédicacé à l'abbé Ulrich de Saint-Urbain, il est intitulé : Kurtzer Begriff von der wahren Andacht zum Hochwürdigen Hertzen Jesu unsers Welt-Heylands (« Brève idée de la vraie dévotion au vénérable Coeur de Jésus notre Sauveur »), Einsiedeln, 1695 ; 2e éd., revue et augmentée, 1700.
Dans cet écrit, Schwaller donne des indications sur la nature de cette dévotion, qu'il ne veut pas séparer de celle du Saint-Sacrement. La page de titre représente sainte Marguerite-Marie agenouillée devant le Coeur transpercé de Jésus, entouré d'une couronne d'épines, surmonté d'une croix et enveloppé de flammes. L'ouvrage comporte en outre des prières et de pieuses considérations. Pour sa rédaction, Schwaller s'est tout particulièrement servi de La dévotion au Sacré-Coeur, ouvrage publié à Lyon en 1691 par Jean Croiset sj (cf. DS, t. 2, col. 2557).
La dévotion au Sacré-Coeur dans l'Ordre de saint Benoît, coll. Pax 10, Maredsous, 1923, p. 68. — Ph. Schmitz, Histoire de l'Ordre de saint Benoît, t. 6, Maredsous, 1949, p. 305.
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