Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 14 - Colonne 451
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Titre de l'article : SCHWENCKFELD (GASPARD), spiritualiste protestant, 1489-1561.
Début de l'article :
— Né vers la fin de 1489 en Silésie, issu d'une famille noble propriétaire du domaine d'Ossig, Kaspar Schwenckfeld fut élevé dans le catholicisme. Après ses premières études au collège de Liegnitz, il fréquenta l'université de Cologne (1505), puis alla à Francfort/Main (1507) et à Erfurt ; il étudiait les arts, la théologie scolastique, le droit canonique, sans songer à faire une carrière cléricale. Vers 1510, il se mit au service de divers princes, finalement à celui du duc Frédéric de Liegnitz, à la cour de qui il vécut tout en s'occupant de son domaine d'Ossig. Les premiers écrits de Luther l'attirèrent par leur appel à une vie chrétienne plus intérieure et plus fondée sur la Parole de Dieu. Probablement était-il préparé par son estime pour les mystiques rhénans et la Theologia Deutsch. En 1523 il quitta la cour de Liegnitz après avoir aidé le duc à commencer la réforme de son état. En décembre 1521 ou janvier 1522, il avait été à Wittenberg, alors que Luther était enfermé à la Wartburg, et y avait rencontré Melanchton, Karlstadt et d'autres réformateurs. Dès 1523, Schwenckfeld se plaint de la médiocrité des soi-disant réformés et de la vie scandaleuse de certains d'entre eux. Vers la fin de 1525, il eut des conversations avec Luther à ce sujet et au sujet de l'organisation de l'Église : il proposa de la purifier de ses membres indignes par l'excommunication. Luther ne le suivit pas et, par la suite, évolua progressivement vers une Église nombreuse solidement appuyée sur l'État, mais Schwenckfeld resta fidèle à sa vision idéale d'une Église calquée sur celle des temps apostoliques. La brouille entre les deux hommes devint totale quand survint la querelle sacramentaire. Dès lors, Schwenckfeld fut dénoncé comme fanatique. Pour éviter de mettre en difficulté le duc de Liegnitz, il s'exila de son propre chef en 1529 et continua son apostolat au gré d'une errance qui le mena à Strasbourg, Esslingen, Augsbourg, Spire, Ulm, 452 etc. De petits groupes de fidèles se formèrent. Longtemps Schwenckfeld espéra amener Luther à ses vues ; sa dernière tentative eut lieu en 1543 : il fut repoussé avec des paroles aussi offensantes que grossières (cf. la correspondance de Luther et ses Tischreden). Il mourut à Ulm vers la fin de...

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