Auteur : LOUIS-MARIE.
 
Tome 14 - Colonne 454
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : SCOLASTIQUE DE SAINT-ÉLIE, carmélite, 1613-1650.
Début de l'article :
— Marguerite naquit à Marche-en-Famenne (Belgique) le 21 avril 1613, de Jean-Gilles Rondelet et de Catherine Copine. Elle prit l'habit au couvent des Carmélites de la ville en septembre 1628 et émit ses voeux solennels le 23 septembre de l'année suivante. Le couvent, récemment fondé, était sous l'obédience des grands Carmes de la province belge. Maîtresse des novices à peine âgée de vingt-quatre ans, elle compose un « petit cahier » où chaque jour est prescrite une pratique de dévotion destinée à inculquer aux soeurs une attitude filiale envers Notre-Dame. Ainsi celle-ci : « Vous considérerez combien peu vous avez aimé la Sainte Vierge jusqu'à présent, et quel désir vous avez de l'aimer désormais. Et vous irez à son oratoire comme un petit enfant la priant comme bonne Mère de vous enseigner comme elle désire d'être servie de vous » (cf. A. Lecoq, op. cit., p. 45). Elle a laissé aussi des « notes intimes » où l'on trouve les thèmes de ses méditations quotidiennes distribuées d'heure en heure, de quatre heures du matin à sept heures du soir. Scolastique devait conserver dix années la charge de maîtresse des novices, avant de recevoir celle d'infirmière pour qu'elle eût la possibilité de se soigner elle-même. Dans La vie de Soeur Scholastique de Saint-Élie, son biographe Célestin de Saint-Simon rapporte un miracle en faveur d'une soeur paralysée et en danger de mort attribué à la ferveur mariale de son héroïne ; le texte original de la reconnaissance de ce miracle par l'évêque de Liège existe toujours. Au même miracle est liée la dévotion locale à une image de Notre-Dame de Miséricorde ; elle fut diffusée à l'origine par 455 la publication à Namur en 1641 d'un « livret » ayant pour titre : Porte du ciel ouverte par l'entremise de Notre Dame de Miséricorde dont l'image miraculeuse est en l'église des Carmélites de Marche (A. Lecoq, op. cit., p. 46). Alerté par la biographie de Célestin, Bremond a reconnu en Scolastique la voix des mystiques de ce siècle si prolifique en saintetés. Il retient son accueil de la croix : « Bénite l'affliction, puisque c'est le bon plaisir de Dieu…, lui donner l'entrée disant : Entrez à la bonne heure ! Avec cela je pâtissais et...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.