— Né en 1641, probablement à Paris, Jean Girard, « prêtre, sieur de Villethierry », vécut dans la 401 capitale et y mourut le 15 janvier 1709 ; on ignore quelles fonctions ecclésiastiques il remplit. Ses ouvrages de piété et de morale comptent dix-sept titres et sont publiés d'abord à Paris et souvent anonymement ; on peut distinguer dans cette oeuvre volumineuse trois groupes différents. D'une part, Girard a présenté la condition chrétienne en commentant plusieurs parties du psautier : les psaumes de la pénitence dans Le véritable pénitent (2 vol., 1689, 1699, 1709, 1722) ; les psaumes graduels dans Le chemin du ciel (1690, 1707) ; divers psaumes d'affliction et d'espérance dans Le chrétien étranger sur la terre (1696, 1697, 1709, 1771, 1782). Dans une seconde série, il a composé comme une « morale complète » présentant « les devoirs et obligations » des chrétiens dans les divers états de vie (cf DS, t. 5, col. 946) : La vie des vierges, spécialement pour celles qui n'entrent pas en religion (1693 ; sept éd. au moins au 17e siècle et au 18e ; refonte sous le titre Miroir des vierges chrétiennes, Lyon, 1841 ; 7 éd. jusqu'en 1874) ; La vie des gens mariés (1695 ; 7 autres éd.) ; La vie des veuves (1697 ; 4e éd., 1736) ; La vie des religieux et des religieuses (1697 ; 4e éd., 1724) ; La vie des riches et des pauvres (1700, 1740) ; La vie des clercs (1710). On peut rattacher au même groupe Le chrétien dans la tribulation et l'adversité. Le chrétien malade et mourant (1704, 1720, 1735, dont la première partie fut rééditée sous le titre Consolation du chrétien, Bordeaux, 1847). Deux traités de portée plus générale complètent cet ensemble : La vie des justes, sur la vertu de justice (1707, 1724), et Des vertus théologales et cardinales (1710). A côté de la Vie de saint Jean de Dieu (1691), Girard a étudié des sujets plus restreints, toujours dans la même tonalité de piété austère et moralisante :

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