Titre de l'article : SÉBASTIEN VALFRÉ (BIENHEUREUX), oratorien, 1629-1710.
Début de l'article :
— 1.
Vie. — 2.
Œuvres. — 3.
Spiritualité.
— Né à Verduno (province d'Alba) le 9 mars 1629, Sebastiano Valfré puisa d'un milieu paysan
488 pauvre, mais riche de foi, les germes d'une vocation précoce à l'ascèse et au service humble.
D'esprit prompt et vif, il fréquenta à Alba les écoles des Frères mineurs conventuels, puis se transféra à Bra où il reçut la tonsure et les ordres mineurs. De 1645 à 1650 il poursuivit à Turin chez les Jésuites les études philosophiques et conclut ses études par le doctorat en théologie reçu à l'université de Turin en 1656 et couronné par l'agrégation au collège des docteurs de cette université. Le milieu académique bien qu'ancré dans la tradition thomiste n'était pas indemne d'infiltrations jansénistes et gallicanes qui n'entamèrent pas pourtant l'équilibre fondamental de Valfré, resté étranger aux disputes théologiques et libre des intransigeances et des exclusives des écoles et des courants.
Alors qu'il était encore sous-diacre, il était entré en 1651 dans l'Oratoire de saint Philippe, choisissant comme terrain de son apostolat la maison de Turin qui, fondée deux années auparavant, était démunie de moyens et menait une existence précaire, confiée aux efforts généreux d'un seul prêtre. Après son ordination sacerdotale (1652), Valfré put exercer pleinement son ministère, en donnant vigueur à la congrégation et s'acquérant une stature spirituelle qui lui valut le titre de cofondateur de l'Oratoire lui-même. Il remplit dans la communauté la charge de préfet pendant quinze ans (non consécutifs) et, à partir de 1671 pendant vingt ans, celle de prévôt. S'employant à fond dans la prédication, la direction spirituelle et l'instruction, son zèle missionnaire et son témoignage contribuèrent à l'oeuvre de restauration religieuse et morale du clergé et de la société, dont l'exigence, à la base de l'initiative apostolique de saint Philippe, était particulièrement ressentie dans la Turin de cette époque.
A la misère des couches populaires, les plus touchées par les effets de la sécheresse, de la famine, de la guerre et de la peste (particulièrement grave en 1630 et 1690-91), venait s'ajouter le...
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