Auteur : Henri de GENSAC.
 
Tome 14 - Colonne 518
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Titre de l'article : SÉGAUD (GUILLAUME DE), jésuite, 1675-1748.
Début de l'article :
— Né à Paris le 1er janvier 1675, entré dans la Compagnie de Jésus (prov. de France) le 7 septembre 1691, Guillaume de Ségaud fut appliqué d'abord à l'enseignement des humanités et de la rhétorique. A partir de 1710 environ, il fut affecté à la prédication en province, puis surtout à Paris de 1729 à sa mort survenue dans la capitale le 19 décembre 1748. Il dirigea aussi la congrégation mariale des Messieurs de Paris. Il a donné à la cour de Versailles l'avent de 1729 et les carêmes de 1732, 1738 et 1745. A. Bernard donne une liste de plusieurs autres de ses stations en diverses églises parisiennes (Le sermon au 18e siècle. Étude historique et critique… de 1715 à 1789, Paris, 1901, p. 120 ; cf. passim, p. 109-91). Il participa à la mission de Lyon en 1734 et prêcha à Montpellier en 1738-1739. Une circulaire nécrologique envoyée par le supérieur de la maison professe de Paris témoigne de la haute vertu de Ségaud ; elle lui attirait la confiance de nombreux pénitents et dirigés. Comme il s'efforçait de ne refuser aucun ministère, 519 même modeste, il n'eut pas le temps de préparer pour l'impression ses sermons, bien qu'il ait édité en 1744-1745 ceux de son confrère Martin Pallu († 1742 ; DS, t. 12, col. 130-31). Hormis quelques pièces poétiques de circonstance, Ségaud n'a donc rien publié. Son confrère I.-J. Berruyer fit paraître ses oeuvres oratoires, assorties d'une préface où il expose les motifs et la méthode de cette publication ; elle connut le succès : Sermons (avent, carême, mystères, panégyriques), 6 vol., Paris, 1750-1751 ; rééd. en 1752, 1758, 1767 ; Migne, coll. Orateurs sacrés, t. 47, 1854 ; trad. partielle en italien (3 vol., Venise, 1756-1758), allemand (5 vol., Bamberg, 1763 ; rééd. 1770-1775, 1781) et polonais (Kalisz, 1783). — Extraits : Pensées et sentiments de piété  ; Paris, 1767. Dans ces sermons, les sujets de morale prédominent et se subordonnent les considérations dogmatiques ou historiques et biographiques. Comme l'observent les Mémoires de Trévoux (juillet 1751, p. 1853-68), la manière de Ségaud fut « de ne rien omettre d'important ou d'utile dans la matière qu'il...

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