Titre de l'article : SEGNERI (PAUL, JUNIOR, neveu du précédent), jésuite, 1673-1713.
Début de l'article :
— Écrivain et prédicateur, Paolo Segneri naquit à Rome le 18 octobre 1673 dans une famille distinguée et fut éduqué avec grand soin par sa
523 mère. Cependant, lorsqu'il décida d'entrer dans la Compagnie, cette mère elle-même, ainsi qu'un oncle maternel qui était prêtre, firent de grandes pressions pour l'en empêcher. Mais, à la fin, il vainquit leur opposition. Il entra au noviciat le 25 mai 1689.
Durant sa formation, il eut en vue le bien des âmes, auxquelles il voulait se consacrer à travers la perfection personnelle, plus que la réussite dans les études, où il fut cependant brillant. Durant cinq années, il enseigna les lettres au collège de Sienne. Durant ses études de théologie, à Rome, il fut chargé de prêcher, les jours de fêtes et de missions, comme c'était alors l'usage. Il y manifesta une grande capacité d'attirer les auditeurs et de les influencer par sa parole.
C'est pourquoi, une fois prêtre, après une courte période d'essai dans la direction du collège des nobles, il fut définitivement appliqué aux missions populaires, tout comme son oncle dont il se proposait d'imiter les méthodes apostoliques et pour lequel il avait une grande vénération. Il fut appelé de tous les côtés, sans pouvoir répondre à toutes les demandes de missions. Il prêcha surtout dans l'Italie centrale, avec des fruits tels qu'il attira l'attention du pieux et savant Ludovico A. Muratori, qui devint son ami intime et voulut l'aider dans ses travaux et ses peines (cf. DS, t. 10, col. 1844-47).
Muratori caractérise ainsi la méthode de Segneri : « venire al pratico, immaginar bene e levar via per quanto si può tutte le ritirate al vizio e tutte le difese della poca divozione. Oltre a questa utilissima maniera di chiamar ad un conto esatto le coscienze, era poi mirabile in lui, viva e penetrante, e piena talmente d'affetto e d'unzione la sua naturale eloquenza, che non è da stupire se tanto fosse il giovamento e tanto il diletto di chiunque l'udiva ». Il y eut cependant quelques divergences entre Segneri et Muratori sur les formes de pénitences utilisées lors des missions, divergences dues, semble-t-il, à l'hypersensibilité de ce dernier ; cependant leur amitié demeura solide au point que, à la mort du saint missionnaire (âgé d'à peine quarante ans), Muratori voulut écrire sa vie,...
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