Auteur : Paul BAILLY.
 
Tome 6 - Colonne 407
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Titre de l'article : GIRAUDEAU (BONAVENTURE), jésuite, 1697-1774.
Début de l'article :
— Né à Saint-Vincent-sur-Jard (Vendée) le 1er mai 1697, Bonaventure Giraudeau entra dans la compagnie de Jésus le 14 juillet 1716 au noviciat de la province d'Aquitaine à Bordeaux. Avant et après la prêtrise, il enseigna sept ans la grammaire, les humanités et la rhétorique au collège de La Rochelle. De 1734 à 1740, François Retz, alors général de l'ordre, le prit à Rome comme secrétaire. De retour en France, Giraudeau est envoyé au pensionnat de Puygarreau à Poitiers (1740-1741), puis au grand séminaire de La Rochelle, que l'évêque Charles Frézeau de la Frézellière avait confié aux jésuites en 1694 ; directeur spirituel et professeur de théologie morale, il y fonde, en 1743, une chaire d'hébreu où, près de vingt ans, il se révélera « un vrai savant mais aussi un original peu ordinaire » (L. Garriguet, op. cit. infra, p. 23) ; il publia une grammaire grecque (Rome, 1739) et une grammaire hébraïque (La Rochelle, 1757), qui furent fort appréciées. Il était depuis peu père spirituel au collège de La Rochelle, quand la compagnie de Jésus fut supprimée en France (1762). Il se retira dans le diocèse de Luçon et mourut aux Sables-d'Olonne le 14 septembre 1774, après avoir consacré ses dernières années à deux ouvrages qui connurent une remarquable diffusion. 1. Histoires et paraboles (Paris, 1766) : quarante petits récits fictifs, destinés à faire saisir quelque vérité religieuse ou morale. On en dénombre, jusque 1880, près de 60 éditions françaises (l'une, 1845, avec des pensées et maximes de l'Évangile médité mises en leçons par E.-A. Giraudeau, neveu de Bonaventure), parfois remaniées et augmentées d'autres paraboles, composées notamment par les anciens jésuites Charles Champion de Nilon (1724-1795) et Pierre Doré (1733-1816). 2. Évangile médité et distribué pour tous les jours de l'année… (Paris, 1773-1774, 12 vol. ; nombreuses rééditions, corrigées, jusque 1877 ; trad. allemande, italienne, espagnole, flamande et polonaise). Nous avons dit (DS, t. 3, col. 1838-1839) comment l'oeuvre a été parachevée et publiée par l'abbé Arnaud Duquesne, qui dut sur ordre exprès de Christophe de Beaumont, archevêque de Paris, taire le nom de Giraudeau, à qui appartenaient au moins « le plan et les...

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