Titre de l'article : SÉGUR (LOUIS, GASTON, ADRIEN DE), prêtre, 1820-1881.
Début de l'article :
— 1.
Vie. — 2.
Doctrine spirituelle. — 3.
Activités pastorales.
— Ségur naît le 15 avril 1820 à Paris. Il appartient à une lignée de soldats. Son père, Henri, comte de Ségur, sert Louis XVIII. Par sa mère, Sophie, comtesse Rostopchine, convertie au catholicisme, il porte une ascendance russe. Très vite l'enfant est l'objet d'une véritable passion de la part de sa mère et, quand le père décide de placer son fils âgé de six ans en pension, la comtesse éprouve un déchirement, d'autant que l'institution de Fontenay-aux-Roses, choisie par le père, déplaît à son épouse et à l'enfant qui s'y déclare en prison. L'éducation religieuse reçue est d'ailleurs très faible et la première communion (16 juin 1833) ne laisse qu'un souvenir diffus.
A quinze ans, Gaston entre au collège Bourbon, ex-lycée Bonaparte. Il s'y déplaît fort. La tendre affection de sa mère lui redonne un médiocre courage. Bachelier le 9 février 1838, il fait la connaissance d'un lointain cousin du même âge, Augustin Galitzine. Ce dernier semble l'avoir initié aux méthodes encore très simples d'une conférence de saint Vincent de Paul. A cet âge, la piété de Gaston est incertaine, routinière et tiède. Mais bientôt l'influence de sa grand'mère, comtesse Catherine Rostopchine, femme d'exceptionnelle énergie et de profonde culture religieuse, s'exerce profondément sur le jeune homme qui, étudiant en droit (il en obtient la licence le 24 mai 1841), amorce une vraie conversion, se met à l'école de saint François de Sales, communie chaque jour et entend un premier appel vers le sacerdoce. Il s'enrôle d'ailleurs dans la
526 Société de saint Vincent de Paul, visite familles pauvres et hôpitaux. Il fortifie par ce moyen sa vie intérieure, découvrant un monde insoupçonné.
Or, le père décide de faire entrer son fils dans la diplomatie. A l'ambassade de France à Rome, où il arrive comme attaché le 1
er mars 1842, les premiers contacts avec la Ville Éternelle (bien connue de la comtesse Catherine) ne sont guère encourageants. Mais peu à peu, grâce à des rencontres choisies, particulièrement avec des prêtres et des religieux (surtout jésuites), ses...
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