Auteur : James E. LATHAM.
 
Tome 14 - Colonne 544
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Titre de l'article : SEL.
Début de l'article :
— 1. Signification symbolique. — 2. Ancien Testament. — 3. Nouveau Testament. — 4. Liturgie.
1. SIGNIFICATION SYMBOLIQUE.
— Le sel fait partie du régime alimentaire de l'homme depuis qu'il mange des céréales et de la viande bouillie. L'usage du sel en tant que condiment et préservateur est devenu par la suite si fréquent et si important qu'il a peu à peu acquis une étonnante variété de significations symboliques. C'est dans un contexte sacrificiel que les anciens faisaient un usage cultuel du sel. Il est écrit dans le Lévitique (2,13) : « Tu saleras toute oblation que tu offriras et tu ne cesseras de mettre sur ton oblation le sel de l'alliance de ton Dieu » (voir aussi 2 Chron. 13,4-5 où il est question de l'alliance du sel entre Yahvé et David). Les alliances se faisaient habituellement au cours d'un repas sacrificiel où le sel était un ingrédient indispensable, non seulement pour relever la saveur des aliments, mais parce qu'il pouvait par lui-même servir à symboliser la convivialité des commensaux. Cela ressort clairement d'un passage d'Esdras 4,14 où les Samaritains font appel au partage du sel avec le roi de Perse comme preuve de leur amitié. Les Grecs et les Romains, eux aussi, voyaient dans l'usage du sel à table un sceau de leur fidélité. Les Arabes de leur côté ont toujours exprimé leurs amitiés en disant : « il y a du sel entre nous ». Cette utilisation symbolique du sel se trouve sans doute dans le mot sunalizomenos (Actes 1, 4), que l'on traduit habituellement par « manger ensemble » mais qui signifie littéralement « prendre du sel ensemble » Les Homélies clémentines ont utilisé ce mot dans un contexte de convivialité (13, 4 ; GCS 42, 1953, p. 194). Ainsi, l'usage du sel dans les sacrifices signifie la fidélité à l'alliance, et en sa qualité préservatrice souligne l'aspect éternel de l'alliance avec Yahvé. Le sel en est venu peu à peu à servir de symbole d'immortalité. Dans cette tradition, Tertullien († vers 220) est allé jusqu'à dire que les corps salés des morts restaient dans les mausolées en attendant le jour de la résurrection (

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