Auteur : Raymond DARRICAU.
 
Tome 14 - Colonne 549
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Titre de l'article : SELVE (LAZARE DE), laïc, poète spirituel, † vers 1622.
Début de l'article :
— On ignore tout de la vie de Lazare de Selve, hormis la période messine de son existence, et même l'année de sa mort. Fils d'Odet de Selve qui fut plusieurs fois ambassadeur de François Ier et Henri II, Lazare dut recevoir une éducation soignée. En janvier 1606 il devint « Conseiller du Roy en ses Conseils d'Estat et privés, Président pour sa Majesté des villes et païs de Metz, Toul, et Verdun ». Il travailla à introduire la législation tridentine dans les trois évêchés, mais un conflit avec l'ex-jésuite André Valladier devenu abbé de Saint-Arnould de Metz l'amena à quitter cette ville en 1617. Il se retira à Paris où il mourut en 1622 ou 1623, semble-t-il. Il s'était lié d'amitié avec le dominicain N. Coeffeteau, alors auxiliaire de Metz, qui fut considéré comme le père de la prose française. Il avait un frère qui devint évêque de Lavaur (Tarn). Selve édita : Sonnets spirituels sur les Évangiles du Caresme (Metz, 1607) ; rééd. sous le titre : Diurnal ou Livre de Caresme (Paris, 1614) ; — Cantiques spirituels sur les sujets des festes de l'Année (Paris, 1618). — Ces deux ouvrages furent rééd. par ses soins en un vol. : Les oeuvres spirituelles sur les Évangiles des Jours de Caresme et sur les Festes de l'année (Paris, P. Chevalier, 1620, 225 p. in-4°), qui donnent 67 sonnets et 59 poèmes. Rééd. critique par L.K. Donaldson-Evans, coll. Textes littéraires français, Genève, 1983 avec une introd., p. 11-32. Longtemps oublié, à peine nommé par Bremond, Selve mérite d'être placé aux côtés de J. de la Ceppède † 1623 (DS, t. 9, col. 29-32) et de Cl. Hopil († après 1633 ; t. 7, col. 738-43). Ses sonnets, dans la tradition de la Pléiade, sont souvent d'une belle venue. Toute son oeuvre veut aider le chrétien à méditer ou du moins à intérioriser le mystère chrétien. Sa spiritualité est simple, très proche des textes évangéliques ou liturgiques dont il s'inspire. Il recourt parfois à la méthode ignatienne dite des trois puissances : une composition de lieu, la réflexion, des affections et résolutions finales. Pour les fêtes des saints, il emprunte à la Légende dorée de Jacques de Voragine. L'orientation contemplative et réflexive des poèmes explique que Selve suppose le plus souvent...

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