Auteur : André BORD.
 
Tome 14 - Colonne 629
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Titre de l'article : SÉRAPHIN DE SAINTE-THÉRÈSE (BLAISE CHARDON), carme déchaussé, 1616-1661.
Début de l'article :
— 1. Vie et oeuvres. — 2. Lien entre la doctrine carmélitaine et Pascal.
1. VIE ET ŒUVRES.
— Blaise Chardon naît le 25 avril 1616 à Clermont-Ferrand. Son père Jacques, avocat au Parlement, fut échevin en 1612 conjointement avec Étienne Pascal (A. Tardieu, Histoire de la Ville de Clermont-Ferrand, t. 1, Moulins, 1870, p. 534) ; il est 630 député en 1631 pour étudier l'installation des carmes déchaussés à Clermont (Louis de Sainte-Thérèse, Annales…, p. 290). La mère de notre Blaise, Anne Begon, était cousine germaine d'Antoinette Begon, mère de Blaise Pascal (Notes généalogiques établies par A. de Remacle, Arch. Départ, du Puy-de-Dôme). Blaise Chardon est envoyé étudier à l'Université de Paris (Martial de Saint-Jean-Baptiste, Bibliotheca Scriptorum Carmelitarum Excalceatorum, Bordeaux, 1730, p. 357), peut-être au collège de Fortet. Depuis que Gaspard Fortet, étudiant de ce collège, était entré chez les Carmes déchaussés et devenu Séraphin de Saint-François (il fut confesseur du chancelier Séguier et fondateur du couvent de Clermont), nombre d'Auvergnats suivaient son exemple. Blaise entre au couvent de la rue de Vaugirard en 1633 et fait profession le 15 août 1634 (Catalogus Prov. Parisiensis, ms 1155 de l'Arsenal, p. 94 ; Archives du couvent d'Avon), sous le nom de Séraphin de Sainte-Thérèse. Il fait ses études, est ordonné prêtre, puis enseigne la philosophie et la théologie. On lui attribue plusieurs ouvrages : 1) Victricis gratiae Christi triumphus… ; 2) Divinae motionis ad agendum… necessitas ; 3) Dissertatio theologica de mente S. Thomae circa cognitionem futurorum contingentium… ; 4) Divers traités théologiques, où il combat Jansénius tout en restant fidèle à Augustin et Thomas d'Aquin ; 5) In decem S. Pauli Apostoli Epistolas brevis et clarissima paraphrasis ; 6) Expositio dogmatica in Epist. ad Romanos et ad Hebraeos. Cf. Cosme de Villiers, t. 2, col. 738-39 ; les traités sur saint Paul sont seuls signalés par J. Lelong, Bibliotheca sacra (t. 2, Paris, 1723, p. 959a). Ces ouvrages, restés manuscrits, durent périr dans...

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