Auteur : Thomas ŠPIDLÍK.
 
Tome 14 - Colonne 632
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Titre de l'article : SÉRAPHIN DE SAROV, saint de l’Église russe, moine, 1759-1833.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Enseignement spirituel.
1. VIE.
— Né à Koursk (250 au sud de Moscou) le 19 juillet 1759 dans une famille orthodoxe traditionnelle, Prokhore (nom de baptême) était le second fils d'Isidore Mochine, entrepreneur. Sa mère, devenue veuve trois ans après, dirigeait la construction d'une église que le mari n'avait pu achever. Son enfance fut marquée par plusieurs événements miraculeux : visitant l'église en construction avec sa mère, il tomba d'un échafaudage élevé mais se releva indemne ; il fut ensuite guéri d'une grave maladie au moment où passait dans la rue une procession portant l'icône de la Vierge Marie ; un yourodivyi (fou pour le Christ) dit à sa mère : « Heureuse es-tu d'avoir un fils qui deviendra un puissant intercesseur devant la Sainte Trinité ». A l'âge de 19 ans, Prokhore, sur le conseil du staretz Dosithée des Grottes de Kiev, choisit la vie monastique et se dirigea vers la poustynia (ermitage) de Sarov, dans le gouvernement de Tambov. Après un noviciat de huit ans, pendant lequel il fut encore guéri d'une grave maladie par une vision de la Vierge, il reçut en 1786 l'habit monastique sous le nom de Séraphim. Ordonné prêtre en 1793, il célébrait la messe chaque jour, chose rare en son temps. L'année suivante, à 35 ans, il obtint la permission de se retirer pour pratiquer la vie érémitique dans une cabane de la forêt, à 5 km du couvent. En 1804, il fut blessé par trois brigands qui le ligotèrent et le laissèrent inanimé. Transporté au monastère, il fut encore miraculeusement guéri par la Vierge. Revenu dans sa forêt, il pratiqua durant trois ans (mille jours et mille nuits) la vie de stylite sur une 633 grosse pierre, faisant pénitence pour le monde entier (c'était le temps des guerres de Napoléon), et ensuite une vie de silence absolu. En 1810 il reçut l'ordre de revenir au monastère, où il s'enferma cinq ans encore dans une petite cellule. Ensuite, il ouvrit sa porte et commença progressivement à donner des conseils spirituels. C'est seulement en 1825, à 66 ans, qu'il sortit définitivement de sa réclusion et vécut comme staretz (père spirituel) dans son ermitage de la forêt ; là il reçut de nombreux visiteurs de tout rang,...

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