Titre de l'article : SÉRAPHINE DE DIEU, carmélite, 1621-1699.
Début de l'article :
— 1.
Vie. — 2.
Écrits. — 3.
Doctrine spirituelle.
— Serafina est née à Naples, le 24 octobre 1621, dans une famille de commerçants aisés. Baptisée le jour de sa naissance, elle reçut le prénom de Prudenza. Sa mère appartenait à l'ancienne famille Strina, de Capri. Deux de ses oncles (Ottavio Pisa, chanoine de la cathédrale de Naples, et Marcello Strina, curé de la cathédrale de Capri) furent ses directeurs spirituels à différentes périodes de sa vie. Serafina eut toujours recours à des conseillers spirituels afin d'éviter les illusions. Dès ses plus jeunes années, elle montra une grande sensibilité à la présence de Dieu dans la vie de tous les jours ; ce fut la caractéristique de toute sa spiritualité.
Jeune adolescente, Serafina passa par une période de relâchement et de mondanité ; mais, à quatorze ans, elle avait retrouvé son équilibre spirituel. Lorsque son père insista pour la marier, elle refusa et, pour prouver le sérieux de ce refus, elle se fit couper les cheveux et revêtit un pauvre habit de tertiaire dominicaine. Son père, furieux, la chassa de sa maison et défendit à sa femme de lui donner même un morceau de pain. Dans cette situation, Serafina fit preuve d'un autre trait de sa spiritualité : elle rendit grâce à Dieu et vit sa main dans le fait de ne pouvoir être accueillie dans sa propre famille.
Jusqu'à l'âge de quarante ans elle vécut dans le monde comme laïque, s'adonnant à la prière et aux
637 oeuvres de charité. Cherchant les traces du Seigneur dans la nature, dans les événements de sa vie et dans les personnes autour d'elle, elle transformait son union à Dieu en charité active ; en 1656 elle prit soin des victimes de la peste avec un tel engagement personnel que ses directeurs, craignant pour sa vie, lui donnèrent l'ordre de se retirer à Capri. Là elle continua à servir dans la mesure où ses directeurs le lui permirent.
Comme Thérèse d'Avila, à qui on l'a souvent comparée, Serafina commença l'oeuvre de sa vie à quarante ans. Son oncle Marcello ressentait le manque d'un monastère de femmes à Capri. De son côté, elle se sentait appelée à combler cette lacune. Elle retourna donc à Naples où elle entreprit de recruter des candidates pour son projet, non sans...
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