Auteur : Maur STANDAERT.
 
Tome 14 - Colonne 661
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Titre de l'article : SERLON DE SAVIGNY, bénédictin puis cistercien, † 1158.
Début de l'article :
— Né à Vaubadon, dans le Calvados (France), Serlon fut lié d'étroite amitié avec un certain Geoffroy, avec lequel il fréquenta les écoles. Il entra au monastère bénédictin de Cerisy (dioc. de Bayeux, aujourd'hui Coutances), puis, en 1113, rejoignit Vital de Mortain qui, vers 1112, avait réuni des disciples à Savigny (dioc. d'Avranches, aujourd'hui Coutances). On ne sait pratiquement plus rien de Serlon jusqu'à son élection au siège de Savigny, en 1140. Cette charge, que son ami Geoffroy avait exercée de 1122 à 1138, était lourde. C'est que la fondation du bienheureux Vital avait rencontré grand succès et les fondations s'étaient multipliées en Normandie, Bretagne, France, et dans les Îles britanniques. L'abbé Geoffroy en avait fait véritablement une congrégation dont l'observance était assez proche de la réforme cistercienne, elle aussi en pleine efflorescence. La vie cependant ne circulait pas toujours très bien dans la famille savignienne : plusieurs maisons avaient des difficultés économiques, les distances étaient assez grandes, et le jour vint où, en Angleterre, des tendances séparatistes, un peu favorisées par les circonstances extérieures, se firent jour. Serlon fit de son mieux dans ces circonstances. Homme de recueillement, chercheur de Dieu et, par ailleurs, fasciné par saint Bernard, il sollicita l'incorporation de toute sa congrégation dans l'Ordre de Cîteaux : ceci fut accordé par le chapitre général de Cîteaux, en 1147, auquel Eugène m en personne prenait part. Savigny passait dans la filiation de Clairvaux. Père de trente-deux monastères (dont trois 662 de moniales), l'abbé de Savigny recevait, dans l'Ordre, rang après l'abbé de Morimond, avant celui de Preuilly. Ce n'est pas le lieu ici d'exposer plus au long ces événements d'histoire, ni de s'étendre sur la répercussion non négligeable pour l'histoire ultérieure de l'Ordre, d'une incorporation aussi « massive » de monastères qui pouvaient garder certaines particularités pourtant non conformes à l'uniformité cistercienne des débuts. Qu'il suffise de signaler quelques travaux, où l'on trouvera également une bibliographie plus ample : Cl. Auvry, Histoire de la congrégation de Savigny, éd. A. Laveille, 3 vol., Rouen-Paris, 1896-1898 (pour...

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