Auteur : Jean-Claude MARGOLIN.
Tome 14 - Colonne 672
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Titre de l'article : SERVET (MICHEL), 1511-1553.
Début de l'article :
— « Michel Servet eut la singulière infortune d'avoir été brûlé deux fois, en effigie par les catholiques, et par les protestants en chair et en os » (Roland H. Bainton). En effet, pour ce médecin espagnol, plus marquante que sa découverte de la circulation pulmonaire, plus angoissante que son analyse décapante du dogme traditionnel de la Trinité débouchant sur une position radicalement antitrinitaire, est la marche au supplice dans la cité de Calvin ou la flamme du bûcher de Champel. — 1. Vie. —2.
Positions théologiques et spirituelles.
Villanovanus, du nom de la bourgade de sa famille. C'était le temps où l'Espagne, après la période de violente intolérance qui lui avait fait expulser les Juifs en 1492, connaissait une période d'accalmie. Mais l'Inquisition n'en était pas pour autant une institution périmée. C'était le
alumbradosinclinait vers une chrétienté rénovée, où les valeurs d'amour et de paix auraient plus de prix que l'observance rigoureuse et desséchante des prescriptions et restrictions héritées de l'Église médiévale. En 1525 ou 1526, le jeune Michel se trouve au service de Juan de Quintana, docteur de la Sorbonne et membre important des Cortès d'Aragon. Celui-ci était un esprit libéral, ouvert à l'influence d'Érasme, qui dominait alors presque toute l'Espagne cultivée ; cependant il se prononça contre Érasme à la Conférence de Valladolid de 1527, à propos de...
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